Très honnête, John McEnroe (65 ans) fracasse Roland-Garros : « C’est le seul Grand Chelem où…

La légende du tennis John McEnroe, ici accompagnée du drapeau de la France
Graham Bensinger (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Plus de trente ans après son dernier match sur le circuit ATP, John McEnroe continue d’y faire parler de lui pour ses prises de position toujours aussi tranchées. Le mythique tournoi de Roland-Garros n’a d’ailleurs pas échappé à son franc-parler caractéristique.

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Compte tenu de son palmarès parmi les plus légendaires du tennis, il n’a clairement pas usurpé sa place au Hall of Fame. John McEnroe se place en effet comme l’une des plus grandes icônes de son sport. Ce, à la fois compte tenu de sa personnalité volcanique qui a marqué les esprits sur les courts, mais aussi et surtout à son immense talent raquette en main. Talent qui lui a permis d’accumuler les titres, en simple et en double.

Vainqueur de sept tournois du Grand Chelem dans sa carrière, l’Américain s’est avant tout distingué à Wimbledon et chez lui, à l’US Open. Il n’a en revanche jamais su remporter l’Open d’Australie ou Roland-Garros. Son niveau ne paraissait à vrai dire pas très adapté à la terre battue porte d’Auteuil, même s’il y a disputé une finale en 1984. Cela ne l’empêche pas d’y retourner régulièrement depuis, mais plus en tant que joueur.

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Le gros point noir de Roland-Garros selon John McEnroe

Personnalité parmi les plus marquantes de l’histoire du tennis, McEnroe n’a dès lors pas eu de difficultés à rebondir après son retrait du circuit. Devenu commentateur pour divers médias, il couvre notamment Roland-Garros au micro de NBC depuis de longues années. Ce, sans pour autant se placer comme un grand fan de l’une des traditions du Grand Chelem français, comme il l’avait raconté dans Game, Set and Mats :



John McEnroe : Roland-Garros est le seul Grand-Chelem où la durée est de 15 jours et c’est trop long. Réfléchissez-y du point de vue des joueurs. Certains espèrent atteindre la deuxième semaine du tournoi mais n’atteignent même pas la première. C’est dur à encaisser.

En effet, contrairement aux trois autres majeurs qui ne dépassent pas les quatorze jours, le tournoi parisien atteint la barre des quinze, ce qui déplaît au mythique gaucher.

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Selon ce dernier, cela irait au détriment des joueurs, mais aussi des fans, qui doivent parfois attendre trois jours après l’ouverture de la compétition pour voir un favori entrer en lice. Prêt à pardonner la FFT pour cette singularité, il fixe cependant sa condition sine qua non :

John McEnroe : Les joueurs devraient dire non, sauf si tout cet argent généré le premier jour par la Fédération française — qui réalise un bon travail en matière d’organisation et qui a l’air d’apprécier le fait d’avoir trois dimanches de compétition — soit donné à une œuvre caritative.

Des propos qui n’ont cependant toujours pas trouvé écho, dix ans après avoir été prononcés. De quoi sans doute pousser « Johnny Mac » à se résigner dans ce combat.

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Voix parmi les plus influentes du tennis mondial, John McEnroe regrettait de voir Roland-Garros se dérouler sur quinze jours, et non quatorze comme les autres tournois du Grand-Chelem. Un coup de gueule qui n’a pour l’heure entraîner aucun changement.

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