Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Dans la NBA actuelle, un jeune du niveau de Tony Parker serait vu comme une potentielle superstar et il partirait facilement dans le Top 5 de la Draft. Mais au début des années 2000′, le meneur a dû faire face à un accueil glacial de la part des Américains.
Quand Tony Parker est arrivé Outre-Atlantique en 2001, les Européens étaient loin d’avoir une aussi belle cote qu’aujourd’hui. Le plus bel exemple de cela est encore sa position lors de la Draft. Le meneur français a été sélectionné avec le 28ème choix par les Spurs, alors qu’il pourrait largement prétendre à une place dans le Top 3 actuellement.
Avec 14.7 points, 5.6 passes décisives et 2.7 rebonds de moyenne en Pro A, le tout combiné à sa vitesse exceptionnelle balle en main, il montrait par exemple plus de choses que Zaccharie Risacher, n°1 de la dernière cuvée… Enfin, TP ne va pas se plaindre de son destin, puisqu’il aurait peut-être eu une carrière différente s’il avait été sélectionné par les Wizards ou les Clippers dans le Top 3.
Les premiers pas de Tony Parker aux États-Unis raconté
De passage dans le podcast de Rasheed Wallace, Chris Luchey, ancien scout et organisateur du célèbre camp ABCD dans les années 90′, a raconté une folle anecdote sur le jeune Tony Parker. Il a impressionné tout le monde lors de son premier passage aux États-Unis, malgré l’image déplorable des Européens à l’époque.
Nous avons réussi à sortir quelques pépites dans les camps ABCD. Tracy McGrady est sans doute le plus connu de tous. Mais vous voulez une histoire ? Sur ces camps, tous les organisateurs militaient pour inviter un gars de leur ville. Il y a toujours des participants en plus, c’était le cas de T-Mac. Bref, un jour, le directeur du camp a reçu un appel à propos du meilleur jeune joueur de France.
À cette époque ce n’était pas du tout à la mode de recruter des Européens. On ne faisait pas ça dans notre camp, c’était 100% USA. Personne ne voulait le voir, mais le directeur a décidé de faire venir ce joueur. Donc ce gars arrive, il réalise un grand camp, et tout le monde parle de lui dans le milieu. Pour le All-Star Game du camp, qui est un moment majeur, tous les journalistes nous disent de prendre ce Français.
Un des autres directeurs du camp, qui venait de New-York, n’était pas d’accord avec cette décision et il préférait sélectionner un joueur de chez lui. Il répétait que personne n’entendrait jamais parler de ce joueur français qui participait au camp. Il pensait que ça ne servirait pas la popularité du camp. Ce gamin c’était Tony Parker.
Quand Tony Parker a posé le pied aux États-Unis pour ce camp prestigieux, il n’était pas considéré comme un joueur à la hauteur… Il a prouvé sa valeur sur le terrain et a par la suite déjoué tous les pronostics à son sujet.