Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Le basket s’est fortement démocratisé avec le temps, mais cette discipline renferme encore certains clichés liés aux origines ethniques de chacun. Retraité depuis peu, un ancien All-Star a fait part des préjugés auxquels il avait dû faire face durant sa carrière.
Si la NBA est une compétition qui tend à s’universaliser, elle reste tout de même dominée par les Américains en termes de représentation. Plus précisément, on y compte bien plus d’Afro-américains que de personnes issues d’autre populations. À l’heure actuelle plus de 70% des joueurs de la ligue sont noirs, et cette disparité des origines donne lieu à un phénomène de banalisation de quelques préjugés.
Peu importe la couleur de peau, de nombreuses personnes qui ont pratiqué ce sport en ont été victimes. Par exemple, Gordon Hayward ne se plaint pas forcément d’un traitement néfaste qu’il a subi, même si durant ses 15 ans de carrière, il a constaté certaines choses qu’il pense être conditionnées par le fait qu’il soit blanc. Dans un récent épisode du « Dan LeBatard Show », il a même raconté une anecdote à ce sujet.
Être blanc en NBA, une difficulté supplémentaire ?
Pour une certaine raison en NBA, quand tu joues face à un blanc, il faut le prendre en isolation dans la tête de la plupart des joueurs. Tu dois donc espérer faire un stop dès la première offensive. Sinon, ils vont continuer de t’attaquer à chaque possession. Je n’étais certainement pas le pire défenseur de l’équipe, mais pour une raison qui m’échappe, les gens venaient toujours sur moi. C’est un stéréotype, mais c’est comme ça.
Je me rappelle d’une autre histoire qui n’a pas forcément à voir avec ma couleur de peau mais plutôt avec ma coiffure ou mon visage, je pense. Il y a une fois où on a joué contre les Lakers en pré-saison, il y avait Ron Artest et il est entré en jeu. Il m’a regardé et il a commencé à me pointer du doigt en interpellant Kobe Bryant. Il disait « Regarde qui défend sur moi, c’est Justin Bieber ».
Si Gordon Hayward était surtout reconnu pour ses qualités offensives, il n’était pas pour autant un mauvais défenseur. Mais en raison de sa couleur de peau, certains joueurs le prenaient pour cible, pensant pouvoir prendre le dessus aisément sur lui comparé à d’autres adversaires. Cela n’a pas empêché l’ex-star du Jazz de faire une belle carrière, même si les fans retiennent surtout cette histoire avec Justin Bieber en ce moment.
“Bieber guarding me” pic.twitter.com/Ge6XOLN49p
— Justice (@JTCEZN) August 7, 2024
« Bieber qui défend sur moi »
À son prime, Gordon Hayward était considéré comme l’un des meilleurs attaquants de la ligue. Toujours est-il qu’il avait une cible dans le dos en défense pour la simple raison qu’il est blanc. En tout cas, cela ne l’a pas empêché de briller sur les parquets.