Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
SI les Jeux Olympiques offrent une parenthèse bienvenue, la France a été marquée par une séquence politique particulièrement délicate ces dernières semaines. Et si certains sportifs ont préféré éviter le sujet, Florent Manaudou, lui, avait répondu en plein coeur du chaos, quelques jours après la dissolution. Avec franchise.
Qu’elle est belle et douce, cette période qui s’est ouverte le 26 juillet dernier. Voilà en effet plus de 10 jours que la France entière vit au rythme des Jeux Olympiques, dans une communion nationale que les quelques polémiques ici et là n’auront pas entaché. Une bien belle bouffée d’oxygène après deux mois compliqués, lors desquels le pays s’est déchiré politiquement et socialement.
Tout a débuté lorsqu’Emmanuel Macron a choisi de dissoudre l’Assemblée après avoir subi un revers aux élections européennes. La suite ? Des déchirements, des tractations, pas toujours honorables, et qui n’ont d’ailleurs pas manqué d’agacer de nombreux français. Parmi eux ? Un certain Florent Manaudou.
Florent Manaudou dépité par la scène politique française
Interrogé par France Info il y a un peu plus d’un mois, alors que le chaos politique régnait, le nageur avait montré un certain de dégoût de la sphère politique française dans son ensemble :
Cela ne me perturbe pas dans mon sport, non. Mais je trouve ça juste dommage qu’on soit devenu une téléréalité au niveau politique.
Renvoyant dos à dos la droite et la gauche, le natif de Villeurbanne a poursuivi sur le même ton :
Déjà que c’était un peu compliqué de faire confiance aux politiques après toutes ces années… Mais là, que ce soit à droite ou à gauche, je trouve que tout le monde se tire dans les pattes, tout le monde veut son propre poste.
S’il n’en a pas dit davantage, notamment sur un quelconque penchant ou une quelconque préférence, Manaudou n’a pas semblé fan des combines et des alliances, parfois contre-natures, pour faire barrage à tel ou tel parti. Laconique, il a ainsi conclu :
Donc je trouve ça un peu dommage de ne pas se battre pour ses idées mais plutôt pour avoir un siège à l’assemblée.
À bon entendeur pour les politiciens qui sont nombreux à être concernés par cette phrase du nageur ces derniers temps !
Comme beaucoup de Français, Florent Manaudou n’a pas beaucoup apprécié l’image renvoyée par la classe politique durant ces dernières semaines. Fort heureusement, les Jeux Olympiques sont tombés à point pour faire basculer le pays dans une forme de légèreté qui, on l’espère, perdurera au-delà de la quinzaine !