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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Inférieure à l’Allemagne dans tous les compartiments du jeu ou presque, ce vendredi, l’équipe de France et ses joueurs se sont forcément présentés remontés en conférence de presse. À l’image d’un Evan Fournier dont le coup de gueule a résonné.
De choc, il n’y a pas vraiment eu sur le parquet du stade Pierre-Mauroy. Annoncée comme l’affiche du groupe B dans ces Jeux Olympiques de Paris, la rencontre entre la France et l’Allemagne s’est révélée à sens unique (71-85). En effet, les champions du monde n’ont fait qu’une bouchée de Bleus beaucoup trop apathiques et dont le niveau inquiète de plus en plus à l’approche du début des phases finales du tournoi.
Le terrible constat d’Evan Fournier sur les Bleus
Incapable de trouver des solutions face à un adversaire clairement supérieur, l’équipe de France n’a même pas pu compter sur ses cadres pour relever la tête. Evan Fournier n’a par exemple pas vraiment pesé offensivement, terminant ce match avec 10 points et seulement deux petits tirs inscrits. En zone mixte, il n’a dès lors pu que s’incliner devant la domination allemande dans des propos rapportés par L’Équipe :
Evan Fournier : Quand tu joues mal contre les Allemands, c’est très dur, forcément… Tu ne peux pas laisser leurs deux meilleurs joueurs mettre la moitié des points. C’est impossible. Nous, quand on joue, ils ne laissent pas nos meilleurs joueurs s’exprimer. Ils ont été meilleurs sur leur exécution, ils ont imposé leur style de jeu et ce qu’ils voulaient faire sur nous.
L’exécution, justement, semble cruellement faire défaut aux hommes de Vincent Collet depuis le début des JO, et Fournier pense tenir une explication à cela :
Evan Fournier : Je pense qu’on manque de repères. (…) Par moments, je pense qu’on se trompe dans la façon dont on veut jouer et on paie les pots cassés sur ça. De nos jours, la meilleure défense reste l’attaque.
On n’est plus dans le jeu des années 1990 ou des années 2000 où tu pouvais défendre demi-terrain. Ton attaque est primordiale vis-à-vis de l’équilibre sur le parquet et de la transition derrière. Surtout quand tu joues une équipe aussi forte en transition que l’Allemagne.
Un bilan peu rassurant en vue d’un quart de finale qui s’annonce déjà très relevé, mais pour lequel Vavane garde malgré tout espoir :
Evan Fournier : Bien sûr qu’on y croit les gars. Vous êtes sérieux ? On a perdu un match, ça fait mal au c**. On sera à Paris, on va faire un meilleur match. Après de toute façon, on ne sera pas les favoris sur ce match-là, c’est clair, on ne va pas se mentir. Mais ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas montrer de plus belles choses. On est armés pour.
Lucide sur la performance des Bleus contre l’Allemagne, Evan Fournier semble indiquer que le jeu qu’ils souhaitent développer ne correspond plus au basket d’aujourd’hui. De mauvais augure à l’orée d’un quart de finale a priori encore plus corsé.
