Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Dans la douleur, l’équipe de France a réussi à vaincre le Japon après prolongation ce mardi (94-90). Cette victoire semblait même inespérée pour les coéquipiers de Nicolas Batum. Au sortir du match, le capitaine des Bleus s’est donc livré aux micros des journalistes.
Après son succès lors du match d’ouverture contre le Brésil, l’équipe de France se devait de continuer sur sa bonne lancée face aux Japonais ce mardi. Sur le papier, cette rencontre paraissait plutôt abordable pour les hommes de Vincent Collet. Or, la réalité du terrain a été bien différente. Les deux nations se sont montrées très efficaces au tir dès l’entame, et tout s’est joué dans les derniers instants.
À 16 secondes de la fin les tricolores étaient même menés de 4 points, il a alors fallu un miracle de la part de Matthew Strazel pour arracher la prolongation, puis la victoire. Jusqu’à la fin, les Japonais n’ont pas voulu abdiquer. Interrogé en conférence de presse (propos rapportés par L’Équipe), Nicolas Batum s’est de fait senti obligé de féliciter ses adversaires, tout en se réjouissant du résultat obtenu par son groupe.
Nico Batum euphorique mais aussi impressionné par les Japonais
J’ai dit aux gars après la partie : une victoire c’est une victoire. Il faut voir le positif. On aurait pu laisser tomber à -4 avec 10 secondes, On n’a pas de solution et un tir fou de Matthew. Parfois Dieu est de votre côté. À chaque fois qu’on est monté à + 10, + 8, ils sont revenus, on l’a fait plusieurs fois, on n’a jamais réussi à contrôler la chose. C’est une équipe qui n’abandonne pas en face.
Ce sont des matchs pas évidents à jouer, ils ont bien défendu sur les grands. Respect à eux, ils auraient pu lâcher et ils ne l’ont pas fait. Ils ont fait très très peur mais… (il prend un accent américain) Matthew Strazel ! Il faudra lui demander ce que ça représente pour lui ce shoot. Le match qu’il a vécu contre le Brésil n’était pas évident (aucun point en 4 minutes de jeu), il a su réagir, shooter sans peur.
C’est ce qu’il a fait toute la saison avec Monaco. C’est ce qu’on lui demande, de jouer son jeu, de jouer sans peur, il l’a fait et il nous a sauvés. Le public était dedans. Ce sont des scénarios dingues. Quand tu es du bon côté, c’est cool. Quand tu es un jeune joueur avec un tir comme ça, ça reste, surtout aux JO, je sais de quoi je parle. Il a quasiment sauvé le tournoi. Quasiment. C’est bien pour nous.
On savait par avance que Rui Hachimura serait une menace pour les Bleus, lui qui a inscrit 24 points à 10/16 avant de se faire expulser. En revanche, on était loin de se douter que ce meneur d’1m72 en la personne de Yuki Kawamura finirait meilleur marqueur de la rencontre avec ses 29 points et 6 paniers à 3 points. Nicolas Batum a été le héros contre le Brésil, mais cette fois-ci, le sauveur s’appelle Matthew Strazel.
L’équipe de France a eu beaucoup de mal à s’extirper des mailles du filet des Japonais. Mais au final, la victoire a été obtenue au forceps grâce notamment à Matthew Strazel. Nicolas Batum n’a alors pas caché sa joie, en plus de féliciter leurs rivaux du jour pour leur belle prestation.