puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Arrivé à Paris avec la ferme intention de survoler le tournoi olympique, Novak Djokovic est fidèle à lui-même pour l’instant : génial sur le terrain, provocateur ici et là, le Serbe maîtrise également sa communication face à la presse. C’est ainsi qu’il a refusé de se positionner sur un débat épineux, et qui déchaine les passions. Mais « Nole » n’a pas le temps pour les distractions.
Novak Djokovic ne le cache pas : il est venu en France pour accomplir une mission, une seule : gagner la médaille d’or olympique, et ainsi combler la seule ligne qui manque à son palmarès. Pour ce faire, le « Djoker » ne tolère aucune distraction, lui qui a choisi de ne pas dormir au village olympique pour préserver sa tranquillité et sa concentration.
Très bien rentré dans son tournoi, le natif de Belgrade s’est notamment distingué en battant Rafael Nadal à plate couture (6-1, 6-4). Une victoire retentissante face à un Taureau de Manacor clairement diminué, qui a un peu plus assis la domination actuelle du Serbe sur l’Espagnol. Mais pour autant, tous les débats ne sont pas bons à être mis sur la table.
Novak Djokovic refuse sèchement le débat du GOAT
Après cette nouvelle démonstration de force face à Nadal, en effet, Djokovic en est désormais à 31 victoires pour 29 défaites contre son rival, avec lequel l’écart semble s’agrandir. Également détenteur du plus grand nombre de tournois du Grand Chelem, le Serbe est-il le plus grand joueur de l’histoire ?
Interrogé à ce sujet par Sportklub, qui souhaitait savoir si le débat était clos et verrouillé à double tour après ce nouveau succès, il a répondu fermement et botté en touche :
Ça, c’est pour vous les journalistes. Ne me posez pas de questions là-dessus.
De son côté, en revanche, Nadal ne fait pas de ce sujet un tabou. Avec sa classe légendaire, il expliquait au média espagnol « As » fin 2023 :
Les chiffres sont les chiffres et les statistiques sont les statistiques. En ce sens, ses chiffres (à Djokovic) sont meilleurs que les miens. Et c’est indiscutable. Je n’ai aucun problème à le reconnaître, et je n’ai pas un ego assez grand pour nier la réalité.
Le reste, ce sont des préférences, des inspirations ou des sensations que l’un ou l’autre peut vous transmettre pour que vous aimiez plus l’un ou l’autre. Concernant les titres, Djokovic est le meilleur de l’histoire et il n’y a pas de débat sur le sujet.
Un avis partagé par Carlos Alcaraz dans les colonnes de « Marca », même si le jeune Espagnol avait tenu à faire part de toute son admiration pour Nadal et Federer, en plus de « Djoko » :
Chacun a sa propre perception des choses. Rafa a dit que c’était Djokovic le meilleur au niveau des chiffres, et je le pense aussi. Au niveau des chiffres, il est le meilleur de l’histoire, cela ne fait aucun doute. Mais je pense que dire qui est le meilleur est quelque chose qui va au‐delà des chiffres. Les trois sont là, et pour moi les trois sont les meilleurs.
Le débat du GOAT ? Ce serait mentir que d’affirmer que Novak Djokovic n’y prête pas attention. Il n’a néanmoins pas souhaité s’épancher sur le sujet à cet instant précis, tant par respect pour un Rafael Nadal en difficulté que par concentration maximale sur cette médaille d’or dont il rêve tant. Avis donc aux journalistes, comme il le dit, et aux fans de la balle jaune.
