puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Sans grande surprise, Victor Wembanyama constitue le principal sujet d’intérêt autour de l’Équipe de France à l’occasion des JO 2024. Interrogé par la First Team, l’ancien meneur des Bleus Thomas Heurtel a cependant voulu mettre les choses au clair.
L’équipe de France a réussi son entrée en matière aux Jeux Olympiques 2024, mais que ce fut dur. À vrai dire, le score final contre le Brésil (78-66) ne reflète pas du tout les immenses galères qu’ont connues les hommes de Vincent Collet en début de rencontre notamment. Le premier quart-temps n’était d’ailleurs pas loin d’être une disasterclass totale, entre pertes de balle stupides et tirs ratés en pagaille.
Heureusement, la tendance s’est progressivement inversée au fil de la partie, les Tricolores menant à nouveau au score dès la mi-temps. Après ça, les Auriverde se sont totalement désintégrés tandis que Victor Wembanyama & co. ont joué de plus en plus dur en défende. Sans grande surprise, le pivot des Spurs a d’ailleurs été l’un des principaux artisans du succès des Bleus avec une très grosse performance.
Thomas Heurtel pessimiste à propos de l’Équipe de France
Certes maladroit comme tous les autres en début de match, le Rookie de l’Année en titre a cependant terminé avec 19 points, 9 rebonds et trois contres en autres. Doit-on pour autant se montrer rassurer pour la suite ? Interviewé par la First Team, Thomas Heurtel n’est pas de cet avis. Toujours banni par la FFBB pour avoir signé en Russie, le meneur de jeu a notamment abordé l’impact de Wemby sur le jeu français :
J’ai l’impression qu’on est trop statique, on est trop prévisible. On donne la balle à huit mètres à des grands qui la redonnent dans l’aile et qui font un backpick à Victor pour qu’il ait tôt la balle au poste bas. Ok le mec il est super fort, c’est un alien comme tout le monde le dit, mais quand on va jouer contre la Serbie et de vraies équipes, il faut qu’il y ait d’autres mecs qui apportent en termes de création et en termes de jeu.
Je sais que les mecs ils ont pas peur mais en fait, j’ai l’impression que Victor il prend tellement de place dans l’équipe, dans le système que ça éteint les autres joueurs. Donc contre des grosses équipes, ça ne va pas passer. Contre le Brésil, ça va parce qu’en deuxième mi-temps ils étaient cata…
Aussi brutale que soit l’analyse, difficile de contredire les propos de l’ancien Barcelonais. L’EDF affrontera des adversaires encore bien plus corsés que Marcelo Huertas & co. dans ce tournoi olympique, à commencer par l’Allemagne championne du monde en titre vendredi prochain. D’ici là, Vincent Collet son staff doivent impérativement trouver des solutions pour de ne pas (encore) totalement dépendants du V.
Victor Wembanyama a été excellent face au Brésil, mais attention à ce qu’il ne devienne pas l’arbre qui cache la forêt en Équipe de France. Il n’est pas le seul Français à avoir convaincu face au Brésil, mais on a bien vu que tout était encore loin d’être au point.
