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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
S’il n’a pas forcément eu la carrière escomptée par la suite, Rachid Ferrache reste connu aux yeux de millions de Français pour son rôle du petit Simon dans « L’as des as », immense succès populaire en 1982. Dans ce film, celui qui était alors âgé de 10 ans a pu côtoyer Jean-Paul Belmondo, au sommet de son art et très protecteur avec lui à l’écran. Mais qu’en fut-il dans la vraie vie après le tournage ? C’est ce qu’a révélé Ferrache.
C’est un de ces films que l’on oublie pas, malgré ses quelques défauts et le temps qui passe. Sorti en 1982, « L’as des as » s’inscrit dans ce mouvement de désacralisation de la deuxième guerre mondiale, près de 40 ans après la Libération. Comme devant « La grande vadrouille », on arrive à rire de cette période, mise en scène à coup de Français valeureux, d’Allemands ridicules, et d’une bonne dose de burlesque. Cliché, peut-être, mais cathartique, à coup sûr, pour l’époque.
Malgré tout, il convient de ne pas s’y tromper : outre l’excellente et regrettée Marie-France Pisier, ainsi qu’un tout jeune Florent Pagny, le film repose bel et bien sur les larges épaules de Jean-Paul Belmondo, de ses cascades et de son charisme. Pour l’occasion, le natif de Neuilly-sur-Seine était associé au jeune Rachid Ferrache, 10 ans, qui jouait le petit Simon que Bébél aide sans relâche. Et pour lui, rien n’était plus beau.
Rachid Ferrache à coeur ouvert sur sa relation avec Jean-Paul Belmondo
Invité de C8 il y a quelques temps, l’acteur et chanteur aujourd’hui âgé de 52 ans s’était en effet montré dithyrambique envers son idole. Il avait notamment confié une anecdote incroyable :
J’ai un souvenir qui est mémorable, quand il m’a dit : « Est-ce que t’as envie de conduire une Ferrari ? ». Je dis oui, et là il me fout sur ses genoux, on part sur l’autoroute, on est à 200km/h, et il me dit : « Tu tiens le volant » ? J’ai les mains sur le volant, bien entendu il sécurise, mais il me fait croire que je conduis la voiture.
Surtout, Belmondo, comme dans le film d’ailleurs, s’est rapidement mué en protecteur pour le jeune garçon. Ému, ce dernier a ajouté :
Je garde aussi en tête tous les moments à côté où il me faisait répéter, alors que ce n’était pas son rôle. Il m’a appris tous les termes du cinéma. Il était très protecteur, et on s’amusait beaucoup.
C’est très dur pour moi de retranscrire la relation que j’avais avec Jean-Paul parce que, et je ne voudrais pas retirer ça à ses enfants et petits-enfants par respect, mais on avait une relation de père et fils. Il a protégé ce gamin, il m’a donné toute sa confiance, et… (il fond en larmes).
Des propos touchants, qui font écho à ceux déjà tenus par Ferrache dans un entretien accordé à « Télé Star » en 2019. Bébél était alors encore en vie, et son cadet avait dévoilé les très belles attentions que la légende avait eues pour lui et sa famille :
On se voit dès qu’on peut. Après le film, il me téléphonait, m’emmenait déjeuner, m’invitait sur ses tournages et faisait expédier un camion entier de jouets pour moi et toute ma famille à Noël.
Bien plus qu’un acteur, Jean-Paul Belmondo était une idole et un héros pour le jeune Rachid Ferrache, qui mesure sa chance d’avoir tourné aux côtés du monstre sacré du cinéma français. Pour ne rien gâcher, Bébel s’est montré incroyablement protecteur et généreux à son égard, nouant avec lui une précieuse relation. Des souvenirs gravés à jamais dans la tête du quinquagénaire.
