NBA – Ancien des Celtics, Vincent Poirier balance sur la NBA : « La mentalité là-bas, c’est…

NBA Vincent Poirier
Euroleague (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Passé par la NBA le temps de deux saisons, Vincent Poirier n’est cependant pas parvenu à y faire son trou. Désormais membre du Real Madrid, le Français a d’ailleurs dressé un portrait sans filtre de son expérience aux US, en interview avec la First Team.

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Quand on observe la réussite récente des Français en NBA, on se dit parfois que c’est quitte ou double. D’un côté, il y a les cas de Victor Wembanyama ou encore Rudy Gobert et Bilal Coulibaly, qui ont tous un rôle majeur dans leurs équipes respectives. On souhaite la même chose à Alex Sarr ou Zaccharie Risacher… car de l’autre côté, on retrouve également des échecs cuisants tels que Frank Ntilikina ou Killian Hayes.

Drafté chacun dans le Top 10, ils sont considérés comme de gros busts aux États-Unis et pas sûr qu’on les y revoit de sitôt. On peut également citer le début de carrière compliquée de Théo Maledon et même Élie Okobo, qui a fini par rentrer en Europe… mais attention, ces galères ne sont pas exclusivement réservées aux guards. Le pivot Vincent Poirier n’a pas non plus connu un grand succès lors de son passage en NBA.

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Vincent Poirier honnête sur son échec en NBA

Auteur de deux saisons aux Celtics puis aux Sixers entre 2019 et 2021, le Tricolore n’y a disputé en tout que 32 matchs de saison régulière pour moins de deux points et deux rebonds de moyenne. Un sacré contraste avec sa situation actuelle, lui qui est un taulier du Real Madrid. Interviewé par la First Team récemment alors qu’il va manquer les JO pour cause de blessure, il s’est livré sans filtre sur cet essai peu fructueux :



C’est un peu la mentalité là-bas, tu sais, ils veulent que tout le monde soit prêt donc ils ne peuvent pas te dire : « Ouais, tu vas pas jouer ce soir », par exemple. C’est un truc avec lequel j’ai un peu du mal. Moi, je préfère qu’ils me disent : « Ouais, tu vas pas jouer parce que t’es pas bon, fait que tu sois au niveau ou que tu travailles plus. » Je suis plus dans le cas comme ça, je préfère quelqu’un d’honnête.

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Après je dis pas que Brad (Stevens, ancien coach de Boston, ndlr) n’était pas honnête mais voilà, t’as une équipe à gérer, et c’est vrai que je me voyais dans ma situation personnelle parce que je ne jouais pas. Après on va dire « ouais mais c’est l’équipe », ouais mais moi je joue pas en fait. Donc ça me frustre, j’en ai marre, je veux jouer parce que je sens que j’ai les jambes.

Après, que je joue pas à Boston, il n’y a pas de soucis mais du coup ben… je vais jouer où ? C’est vrai qu’en plus après je me suis fait trader et c’est vrai qu’à Philly, je me suis retrouvé derrière Joel Embiid, Dwight Howard… Je me suis dit : « ah ouais, c’est encore pire. »

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Pas forcément à l’aise dans le système NBA, Vincent Poirier n’a donc pas cherché à prolonger l’aventure sur le sol américain. Bien lui en a pris puisqu’il empile les trophées en Europe, lui qui est un rouage essentiel du rouleau compresseur qu’incarne le Real Madrid. Comme quoi, la grande ligue n’est pas toujours parfaite pour tous.

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