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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Humoriste et acteur à succès depuis près de 30 ans maintenant, Jamel Debbouze est un modèle de réussite et un exemple pour de nombreux jeunes issus des quartiers défavorisés. Mais si sa notoriété lui a ouvert beaucoup de portes, il s’est toutefois heurté à un refus clair et net de l’Etat français sur l’un de ses projets. Et il a eu du mal à le digérer…
Élevé à Trappes (« dans des pavillons classés HLM, mais dans des pavillons quand même », glisse-t-il), Jamel Debbouze a rapidement été confronté à la misère sociale autour de lui. Alors forcément, lorsqu’il a accédé à la gloire, il a d’abord tenu à mettre ses parents à l’abri en leur achetant une maison dans une commune avoisinante plus tranquille. Mais ce n’est pas tout.
Le projet que Jamel Debbouze n’a jamais pu faire aboutir
Dans les années 2000, l’acolyte d’Eric Judor et Ramzy Bédia a en effet acquis une immense propriété entre Elancourt et Maurepas, sur laquelle se trouvait un grand terrain de chasse. Son ambition ? Y créer la maison de ses rêves, non loin de ses racines. Mais l’affaire a rapidement fait « flop », comme l’a raconté Jean-Michel Fourgous, maire d’Elancourt, au « Parisien » :
C’est un artiste très connu, il voulait quelque chose de grandiose, je l’entends. Mais son projet sortait totalement des normes urbanistiques. Ne pas l’autoriser n’avait rien à voir avec une volonté politique, c’était tout simplement impossible à cet endroit là. Il y a des classements qui ne le permettaient pas. Il voulait notamment faire une piscine environnant toute sa maison…
Furieux, l’humoriste a alors fait des pieds et des mains pour avoir gain de cause. Il n’a toutefois pas obtenu ce qu’il souhaitait, pour la bonne et simple raison que les pouvoirs public ont tout simplement respecté la loi. Compréhensif mais ferme, Jean-Michel Fourgous conclut :
C’était bien. C’est près de la ville où il a passé toute sa jeunesse, tout ça été parfaitement compréhensible.
Mais il a eu du mal comprendre que pour réaliser son projet, il aurait fallu modifier la loi au niveau national. Nous étions plutôt contents d’accueillir une personnalité comme la sienne. Tout ce qui pouvait être fait aurait été fait, mais tout simplement, le droit ne le permettait pas.
C’est donc à contre-coeur que Debbouze a dû se résoudre à laisser tomber ce projet, d’autant plus quand l’on sait ce qu’il est advenu des lieux par la suite. Le site « Public » précise en effet :
Depuis le lieu semble être à l’abandon. Le bâtiment présent sur le terrain a été dégradé, pillé, squatté. Les murs ont été tagés, le toit, les portes et les fenêtres cassées. La nature, qui se trouve tout autour, a également repris ses droits et à envahi la bâtisse.
Forcément frustré par cet épisode, Jamel Debbouze a heureusement pu passer outre pour finalement se construire la vie de famille qu’il espérait aux côtés de Mélissa Theuriau et de ses enfants. Et qui sait, peut-être qu’un jour la loi évoluera, ou qu’un projet similaire se présentera dans la région…
