Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Il a beau n’être encore âgé que de 20 ans, Victor Wembanyama démontre déjà une maturité assez impressionnante sur les terrains, mais aussi en dehors. Invité de l’émission Sept à Huit, il en a encore fait la démonstration avec des propos clairs.
À n’en pas douter, Victor Wembanyama incarne l’avenir du basket-ball français. Phénomène tant athlétique que technique car étant capable de bien plus de choses qu’un pivot classique, même à cette ère, la pépite des Spurs a tout cassé lors de sa première saison en NBA. Quand vous êtes élu Rookie de l’Année, ce n’est pas rien.
Que ce soit ses pairs, les médias ou encore les fans, tout le monde aux États-Unis ou presque a été subjugué par le talent de l’Alien, mais pas seulement. Si certains pensent déjà qu’il peut devenir le GOAT à la fin de sa carrière, c’est aussi parce qu’il en a déjà les caractéristiques mentales : une volonté constante d’apprendre et de s’améliorer ainsi que de l’ambition. Beaucoup, beaucoup d’ambition même.
Victor Wembanyama honnête sur ses ambitions
Conscient de ses capacités, Wemby sait qu’il peut marquer l’histoire de la balle orange s’il exploite tout son potentiel. Invité de l’émission Sept à Huit, il a d’ailleurs confié qu’il s’était fait à cette idée très jeune mais qu’il avait choisi de garder ses pensées pour lui-même et ses proches. Comme il le dit de manière très honnête, afficher toutes ses ambitions n’est forcément quelque chose de bien vu dans l’Hexagone :
Je pense que vers 12-13 ans, c’est là que j’ai compris ce que cela voulait dire d’être un joueur de haut niveau. Et donc j’ai compris que j’en étais capable et que si j’en étais capable, il fallait le faire. La très grande ambition, c’est souvent, pas mal perçu, mais pas perçu de la bonne manière, je pense. Donc j’en parle seulement avec les personnes qui me sont le plus proche. Mes parents par exemple.
S’il y en a un qui a dû totalement valider ce discours, il s’agit bien de Tony Parker. L’ancien meneur tricolore, qui est le mentor du V mais aussi son ancien président à l’ASVEL, répète ainsi à qui veut l’entendre que la mentalité à la française empêche les gens d’avoir de grands rêves. Des propos forcément assez polémiques auprès du public et qui ont d’ailleurs valu bien des critiques au quadruple champion NBA.
Aux États-Unis au contraire, ce genre de personnalités est fortement encouragée et le big man n’a donc eu aucun mal à s’adapter à son nouvel environnement. Ajoutez à cela une franchise de San Antonio aux petits oignons avec lui et vous obtenez le cadre idéal afin de progresser à vitesse grand V. Le fruit de son dur labeur devrait d’ailleurs être constaté dès cet été, alors qu’il va disputer les JO de Paris avec l’Équipe de France.
Victor Wembanyama a rapidement de très grandes ambitions, mais il a préféré garder ça en grande partie pour lui. Maintenant qu’il cartonne aux États-Unis en revanche, il ne s’en cache plus et c’est normal quand on le voit détruire tous ses adversaires.