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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Chanteuse tout particulièrement appréciée des Français, qui ont appris à la connaître au fil des années, Hélène Ségara se prépare déjà à une fin 2024 en apothéose. Un juste retour des choses pour cette artiste au passé parfois délicat, qui a accepté tout récemment de se confier sur ce qu’elle fut dans sa vie personnelle lorsqu’elle était plus jeune.
Les années passent, certains obstacles se sont dressés en travers de sa route, certes, mais Hélène Ségara est toujours là. D’ailleurs, elle fêtera dans quelques mois les 25 ans de son tout premier album, sorti en 1999, avec un concert prévu le 21 décembre prochain à la Salle Pleyel. Si elle savoure évidemment l’instant, avec du recul, l’arrivée de la célébrité a tout chamboulé pour elle. Et même un peu trop.
Hélène Ségara se confie sur son blues en plein succès
En effet, la célébrité et les innombrables sollicitations ont été difficiles à gérer pour la chanteuse, tant et si bien qu’elle a songé à tout plaquer. Invitée de « C A Vous » ce lundi soir, elle l’a expliqué tout en franchise, en ajoutant qu’avoir les projecteurs braqués sur elle était trop dur pour la jeune fille timide qu’elle avait alors toujours été :
Si j’ai failli arrêter ? Oui, vraiment. Parce que je n’étais pas une fille de la lumière, et j’essayais d’avoir l’air naturel… Jusqu’a l’âge de 27 ans, mes parents n’ont quasiment pas de photos de moi. À chaque fois que je fais une émission TV, on me dit : « Vous avez une photo ? » Et ben pas trop… Je dois avoir 2 photos où je suis mioche et le reste du temps, je passais mon temps à me barrer dès qu’il y avait un appareil quelque part.
Si elle a ensuite évolué et gagné en aisance au gré de sa carrière, l’interprète de « L’amour est un soleil » a toujours conservé une part de cette personnalité recluse. Comme si son succès, finalement, n’était pas prédestiné. C’est donc avec un plaisir tout particulier, renforcé encore plus par les gros soucis de santé qu’elle a traversés, qu’Hélène Ségara s’apprête à retrouver son public.
Une chose est sûre : personne ne mettra en doute le mérite de la quinquagénaire, pour qui tout n’a pas toujours été rose. Le grand public ne sait par exemple pas, ou peu, qu’elle a quitté le domicile familial à 14 ans, se. retrouvant livrée à elle-même et obligée d’enchaîner les petits boulots en attendant que son heure vienne. Et ça, elle ne l’oublie pas :
Je suis partie tôt. C’était compliqué. J’ai travaillé. J’ai fait de la musique, dès mon plus jeune âge, et après, quand je n’arrivais pas à vivre de la musique, je gardais des personnes âgées, je vendais des programmes dans des concerts, je faisais tout ce que je pouvais.
S’il lui reste encore beaucoup à accomplir, à commencer par ce concert-événement en fin d’année, Hélène Ségara peut être fière du parcours qu’elle a réalisé, de sa jeunesse timide et difficile jusqu’aux plus belles scènes de France. Souhaitons-lui que cela perdure, avec en priorité une santé retrouvée.
