Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Coéquipier modèle et véritable gentleman des parquets, Dirk Nowitzki n’a jamais été réputé pour son trash-talking. Mais dire que la légende allemande ne savait pas avoir la langue bien pendue serait une erreur, comme l’a confié un ancien coéquipier.
Alors que les Mavericks joueront le titre de champion NBA dans quelques jours, impossible de ne pas repenser à leur run fantastique lors de la saison 2011. Pourtant pas du tout favoris, ils étaient parvenus éliminer successivement les Blazers, les Lakers et le Thunder avant de mater le Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh en Finales. Une épopée incroyable dont le grand artisan fut bien sûr Dirk Nowitzki.
Encore aujourd’hui et malgré les dires du proprio Mark Cuban, l’intérieur allemand est considéré par les fans comme le plus grand joueur de l’histoire de la franchise texane. Tony Parker affirme carrément qu’il est le meilleur Européen all-time, rien que ça. Ce qui est certain, c’est que le Wunderkind a bien des adorateurs parmi ses pairs, Charlie Villanueva vantant notamment son attitude sur le podcast Run Your Race :
L’anecdote amusante d’un ancien des Mavs sur Dirk Nowitzki
Le n°41 ? C’était un problème pour ses adversaires mais il était tellement génial. Dirk est tellement génial. Il m’a accueilli à bras ouverts. C’est une superstar, mais tu ne rencontreras jamais de superstar plus humble que lui. Il était facile à gérer au quotidien, il avait ses petites manies mais il était facile à gérer. Il ne voulait pas d’un traitement de star, même si on le lui a donné. C’était un bon coéquipier.
Du début à la fin de sa carrière, Dirk a été salué pour son comportement exemplaire sur comme en dehors des terrains. Toujours prêt à baisser son salaire pour faire venir de meilleurs joueurs, il était également très peu bavard sur le terrain contrairement à son rival Kevin Garnett, toujours dans le trash-talking. Cela dit, Villanueva confirme que le German Bomber savait également provoquer, avec beaucoup d’humour :
Il est hilarant d’ailleurs, c’est un clown. C’est vraiment un gars drôle. (…) Dirk se donnait à fond contre tout le monde. Quand il voyait le roster adverse et l’ailier-fort qui allait jouer contre lui, il disait : « oh, je vais mettre 40 points ce soir ! » (rires) Ce mec était hilarant. « Qui défend sur moi ? Oh bah 30 points alors ».
Une anecdote d’autant plus amusante que les deux hommes ont été coéquipiers à Dallas entre 2014 et 2016. À l’époque, Nowitzki avait déjà plus de 35 ans et commençait clairement à monter des signes de fatigue. Ce qui ne l’a toutefois pas empêché de tourner encore à plus de 18 points par match sur l’exercice 2015-16, le tout à 37% derrière la ligne à trois points. Il avait beau vieillir, le talent était toujours bien là.
Dirk Nowitzki était un joueur agréable à vivre pour ses coéquipiers comme ses adversaires, mais il n’en restait pas moins un compétiteur acharné. S’il se sentait chaud, il n’hésitait donc pas à prévenir tout le monde du carnage qu’il allait commettre.