Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Véritable globe-trotter des parquets malgré ses 19 ans, Alexandre Sarr dispose d’une expérience pré-NBA très particulière. Étant passé par la formation américaine quand il était plus jeune, le probable first pick de la draft 2024 a récemment dévoilé les différences entre elle et son homologue européenne, sur le podcast de Paul George.
Pendant des années, la NCAA était considérée comme le moyen le plus sûr de se faire drafter et d’autant plus si l’on souhaitait intégrer le Top 10 de la cuvée. Autant dire qu’en 2024, ce constat n’est plus d’actualité. Victor Wembanyama, Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo ou encore Luka Doncic : la liste de joueurs internationaux arrivés directement d’Europe sur la dernière décennie est aussi pléthore que prestigieuse.
Cette liste, Alexandre Sarr devrait d’ailleurs la rejoindre sans le moindre mal d’ici à quelques semaines. Le Français est en effet pressenti pour être sélectionné avec le first pick par les Hawks, imitant ainsi l’exploit de Wembanyama en 2023. On peut d’ailleurs dire que l’intérieur n’a clairement pas un parcours classique, lui qui a roulé sa bosse à travers le monde entier avant même de faire ses débuts dans la grande ligue.
Alex Sarr honnête sur le développement physique et technique aux US
Bordelais de naissance, Alex Sarr évolue en fait au niveau professionnel depuis pratiquement ses 14 ans. Formé au Real Madrid entre 2019 et 2021, il a par la suite rejoint l’Overtime Elite aux États-Unis avant de mettre le cap sur Perth et l’Australie la saison dernière. On peut donc retenir qu’il a déjà acquis une certaine expérience sur le sol américain où il a passé deux ans et ne devrait donc pas être trop dépaysé.
Récemment invité du podcast de Paul George, le Tricolore en a donc profité pour donner son impression sur la manière dont le basket-ball est pratiqué aux US et les différences avec la méthode européenne :
(En Overtime Elite), tu développes vraiment les joueurs avec du renforcement musculaire. Je suis devenu beaucoup plus costaud et puissant de manière générale.
Et puis il y a le travail sur les skills, c’est ça la plus grosse différence entre les US et l’Europe. Ici on bosse plus sur les skills, alors qu’au Real Madrid je faisais beaucoup d’entraînements en équipe. ce sur quoi on a énormément bossé en OTE, c’était le shoot, le maniement de balle, toutes ces choses que je ne faisais pas vraiment quand j’étais en Espagne.
Une analyse intéressante de la part du Frenchy qui a d’ailleurs aussi fait l’étalage de sa maturité, à 19 ans :
Quitter la maison quand tu es aussi jeune, c’est dur. Mais au bout de quelques semaines, tu a des coéquipiers autour de toi, des coachs, plein de gens et tu te rends compte : « Ok, c’est pour de vrai. Je dois bosser maintenant pour réaliser mes rêves. »
Alexandre Sarr n’est pas un rookie comme les autres, lui qui a découvert le niveau professionnel très tôt et qui a déjà une bonne idée de comment se passent les choses aux États-Unis. Sa précocité n’est d’ailleurs pas sans rappeler un certain Luka Doncic et on lui souhaite évidemment d’avoir la même trajectoire de carrière.