Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Cette saison, Rayan Rupert a fait ses grands débuts dans la ligue. Beaucoup de changements se sont opérés dans sa vie, et maintenant qu’il est en vacances, le joueur des Blazers a pu raconter les difficultés de son nouveau quotidien.
Formé à l’INSEP, comme d’autres grands joueurs, Rayan Rupert a débuté sa carrière professionnelle dans le championnat australien chez les New Zealand Breakers en 2022, malgré quelques propositions en Betclic Élite. L’année suivante, il s’est présenté à la Draft NBA et a été sélectionné à la 43ème position par les Trail Blazers. Ces derniers lui ont fait intégrer le groupe G-League afin de favoriser sa progression.
Grâce à ses bonnes performances mais aussi des circonstances qui lui ont été favorables, avec notamment la blessure de plusieurs joueurs de l’équipe A, le Français a pu faire ses grands débuts dans la ligue. Dans un effectif en reconstruction et rempli de jeunes joueurs, il est néanmoins difficile de s’imposer. Et pourtant, l’arrière de 19 ans a su gagner la confiance de Chauncey Billups au fil du temps.
La saison de rookie de Rayan Rupert
En deuxième partie de saison, Rayan Rupert a de plus en plus souvent fait son apparition sur les parquets. Au total, il a donc participé à 39 rencontres, dont 12 où il a été aligné dans le 5 de départ. En plus d’avoir changé de pays et de compétition, le jeune talent doit se conformer à un nouveau mode de vie. Invité sur le plateau de NBA Extra, il a ainsi révélé la chose la plus difficile à laquelle il a dû s’adapter en NBA.
C’est surtout le rythme. Franchement, l’enchaînement des matchs… Surtout lors des deux ou trois premiers mois où j’enchaînais beaucoup entre la G-League et la NBA. Il y avait des fois où je pouvais faire 8 matchs en 8 jours en prenant souvent l’avion et en faisant beaucoup d’allers-retours. C’est un rythme, ça ne s’arrête jamais. Mais bon voilà, j’aime le basket, c’est ce que j’aime faire, donc on y prend plaisir.
En tant que role player, Rayan Rupert a terminé son année rookie avec 4 points 33.3% au tir et 35.9% à 3 points, 2.4 rebonds et 1.6 passe décisive de moyenne en 16.2 minutes par match. Sans grande surprise, les Blazers ont réalisé une campagne 2023-2024 compliquée d’un point de vue comptable en finissant derniers de la conférence Ouest avec un bilan de 21 victoires et 61 défaites.
Sûrement encore un peu juste aux yeux de Vincent Collet, le joueur de Portland n’a pas eu la chance de compter dans la liste élargie de la sélection française pour les prochains Jeux Olympiques de Paris. Cela dit, ce dernier aura sans doute à coeur de faire la démonstration de sa progression dès le mois d’octobre. Et qui sait, peut-être le verrons nous lors des compétitions internationales suivantes ?
Il n’est jamais facile de s’adapter directement au rythme intensif de la ligue américaine. Rayan Rupert n’a pas été présent pour les 82 matchs de l’année, mais sa demi-saison lui a suffi pour comprendre la difficulté que représente le quotidien d’un athlète en NBA.