Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Les stéréotypes ont encore de beaux jours devant eux en NBA et dans le monde du basket plus généralement. JJ Redick a été interrogé à ce sujet, et il a apporté une réponse très clair sur les discriminations. Pour lui, le niveau serait au coeur des débats.
Aux États-Unis peut-être plus qu’ailleurs, les tensions raciales sont encore très présentes dans la société, où toutes les communautés sont touchées par des stéréotypes pas forcément bienveillants. Aucune strate de la société n’est épargnée d’ailleurs, puisque même en NBA, les joueurs peuvent être catégorisés selon leur couleur de peau.
Par exemple, les joueurs blancs sont souvent attendus comme des gâchettes, comme des défenseurs hargneux, mais surtout comme des joueurs qui manquent de qualités athlétiques. Certains comme TJ McConnell répondent à ce profil, mais d’autres comme Chet Holmgren vont sans doute révolutionner ces biais ethniques.
JJ Redick parle de son ouverture sur le monde grâce au basket
Un joueur qui a été confronté à cela tout au long de sa vie et de sa carrière, c’est JJ Redick. De passage dans l’excellent podcast « The Pivot », il a été invité à s’exprimer sur les différences qui sont faites entre les joueurs de différentes communautés. Pour lui, chez les jeunes comme au plus haut niveau, les discriminations n’existent pas si le niveau est élevé.
Je suis tellement chanceux d’avoir eu le basket dans ma vie. Parce que ça m’a ouvert les yeux, ça m’a exposé à d’autres choses que ma culture, à d’autres environnements, à d’autres situations de vie, et surtout à d’autres personnes. Je n’avais jamais eu de voisins avant d’arriver à Orlando pour ma première saison en NBA. En plus je faisais l’école à domicile, dans des petits groupes religieux.
Grâce au basket j’ai pu aller jouer au Brésil pendant plusieurs semaines, en Chine, au Mexique… Le basket m’a fait découvrir énormément de choses. Dans ma jeunesse je ne jouais qu’avec des blancs, puis mon père m’a fait passer des tests dans une équipe avec une majorité de noirs. Et j’ai découvert à cet âge là que dans le basket, tout le monde est égal tant que tu sais jouer.
En atteignant le plus haut niveau, JJ Redick s’est rendu compte que le racisme n’avait pas sa place sur les parquets tant les communautés pouvaient se rassembler et se découvrir autour de la balle orange. Et d’après son expertise, personne ne fait la moindre différence entre joueurs blancs et joueurs noirs tant que le talent et le niveau sont là.
De son expérience, JJ Redick n’a jamais été la cible de discrimination sur les terrains, la seule chose qui importait était son niveau. Il remercie même le basket de lui avoir fait découvrir autre chose que sa culture et son environnement.