Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Avant d’arriver à San Antonio l’été dernier, Sidy Cissoko avait vécu pendant un an à Las Vegas avec la team G League Ignite. Le changement d’environnement est donc total, puisqu’il est passé d’une ville en perpétuel mouvement à une ville d’un calme absolu. Comment l’a-t-il vécu ?
Contrairement à son coéquipier Victor Wembanyama, qui vient de vivre sa première année complète aux États-Unis, Sidy Cissoko est Outre-Atlantique depuis un petit moment déjà. En effet, plutôt que de terminer sa formation en Europe, lui avait fait le choix de rejoindre la G League et plus particulièrement la Team Ignite pour y toucher ses premiers dollars.
Pendant un an, l’arrière tricolore a donc vécu à Henderson, la banlieue proche de Las Vegas. Niveau cadre de vie et surtout divertissement, on fait difficilement mieux dans le pays de l’Oncle Sam. L’adaptation dans le Texas a donc dû être particulièrement difficile pour lui, qui est passé d’une ville qui ne dort jamais à une ville connue pour son calme.
Les nouvelles passions de Sidy Cissoko à San Antonio
Certains l’auraient vécu comme une énorme frustration et auraient peut-être été affectés par ce changement, d’autres comme Victor Wembanyama préfèrent ces environnements posés pour se concentrer sur le basket, mais lui, qu’en pense-t-il ? Il s’est exprimé dans une passionnante interview accordée à la chaine « Hoopsidia » :
La plupart du temps je suis en G League et donc à Austin, et mon appartement ne reçoit pas la lumière du jour. C’est vraiment déprimant… Donc la plupart du temps je traine avec Jeremy Sochan, avec Keldon Johnson, et ça fait du bien. J’ai enfin appris à m’occuper. Maintenant je mets mon téléphone de côté, j’ai acheté un piano pour apprendre à en jouer et me vider la tête.
Je me suis rendu compte que même quand je jouais à la Playstation, je jouais trop. Sur Fortnite j’ai passé l’équivalent de 160 jours ! C’est du temps de perdu que j’aurais pu mettre à la salle, du temps sur lequel j’aurais pu faire des dons et aider des personnes dans le besoin, appeler ma famille. J’ai perdu du temps dessus alors maintenant je m’occupe différemment.
Je ne vais pas mentir, les derniers mois quand j’ai été blessé, je suis tombé un peu en dépression. C’était difficile parce que je cherchais des occupations, mais je n’aime pas trop lire, je suis plutôt dans les mangas, mais il n’y en a pas ici. Maintenant je m’amuse avec le piano je joue pas mal. Ici il faut trouver une autre passion.
Austin et San Antonio n’ont rien à voir avec Las Vegas, Sidy Cissoko a donc dû se trouver des nouvelles passions pour se divertir. Il a mis de côté les jeux vidéo et son téléphone, il essaye maintenant d’appendre à jouer du piano.