Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Grand artisan du récent sweep infligé par les Timberwolves aux Suns, Rudy Gobert se voit logiquement couvert de louanges au sein de sa franchise. Y compris pour ses prouesses dans un domaine où ses coaches reconnaissent qu’ils ne l’attendaient pas.
En attendant de savoir quels adversaires devront défier le Thunder et les Celtics à partir de mardi, les affiches du second tour des playoffs commencent à se dessiner. Pour l’heure, la plus alléchante reste bien évidemment celle qui opposera les Nuggets aux Timberwolves à l’Ouest. Un duel de sérieux candidats au titre qui promet notamment une belle bataille dans la raquette, impliquant Rudy Gobert.
Le coaching staff des Wolves agréablement surpris par Gobert
Face à un problème aussi insoluble que celui posé par Nikola Jokic, Gobert aura à coup sûr un grand rôle à jouer dans cette série contre Denver. Au même titre plus globalement que le duo de géants qu’il forme par Karl-Anthony Towns. Une paire peu conventionnelle pour la NBA actuelle mais qui a prouvé sa valeur. Assurant l’intérim de Chris Finch, Micah Nori s’est d’ailleurs épanché sur ce qui la rend aussi précieuse :
Micah Nori : Sur le plan défensif, je pense que ce qui nous a vraiment aidé, c’est le fait que Rudy puisse défendre sur les joueurs plus petits bien mieux que ce que les gens croient. Même nous, on ne savait pas qu’il était aussi bon là-dedans. On l’a découvert quand on l’a recruté. Du coup, maintenant, on se sent bien plus à l’aise quand Rudy est sur le terrain parce qu’on sait qu’il peut défendre sur n’importe qui.
Beaucoup plus versatile que certains l’affirmaient, Gobzilla permet dès lors à ses coachs de régler bien plus facilement les équations défensives :
Micah Nori : Sachant que Rudy peut défendre des joueurs plus petits, il faut déterminer à quel adversaire on doit assigner KAT. Et on a vu sur la dernière série qu’on pouvait lui faire confiance avec son excellent travail sur (Kevin) Durant.
On a pu le laisser en mission sur KD et ça nous a permis de contrer certaines des choses que (Bradley) Beal pouvait faire parce qu’on a pu mettre Ant’ sur lui. Tout ça pour dire que d’un point de vue défensif, cette lineup avec deux big men a été très efficace. Sans parler du fait qu’on a pu incorporer un peu plus de zone là-dedans.
Clé de voute défensive, Rudy ne se montre par ailleurs pas en reste de l’autre côté du terrain.
En effet, avec 15.0 points de moyenne jusqu’ici, le pivot français se place tout simplement comme le troisième meilleur scoreur de son équipe derrière Edwards (31.0 points par match) et Towns (19.3 points par match). Une belle contribution qu’il doit notamment à son excellent pourcentage sur la ligne des lancers francs (88%). Ne lui reste plus qu’à confirmer toutes ces jolies prédispositions à Denver ce samedi.
Réputé trop lent pour défendre habilement loin du panier, Rudy Gobert ne cesse de prouver le contraire depuis son arrivée aux Timberwolves. Une découverte qui fait forcément le bonheur de ses entraineurs et qui expliquerait le succès de son équipe.