Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Alors que le débat sur les Européens en NBA devient de plus en plus houleux, certaines déclarations ne passent plus inaperçue. En l’occurrence, Josh Hart s’est fendu d’une prise de position honnête quant à un camarade de draft du Vieux Continent.
Si les joueurs européens figurent aujourd’hui régulièrement parmi les top picks de draft, ça n’a pas toujours été le cas. Pendant longtemps, ils représentaient plutôt des paris sur l’avenir pour les franchises NBA et cela impliquait donc qu’ils étaient sélectionnés assez tard. Tony Parker ou Rudy Gobert par exemple ont attendu la toute fin du premier tour avant de voir leur nom être appelé, en 2001 et 2013 respectivement.
Ce qu’il faut noter, c’est que les athlètes issus du Vieux Continent ne font pas toujours le saut outre-Atlantique. À posteriori, certains choix peuvent donc ressembler à du gâchis de ressources, surtout aux yeux de certains joueurs américains draftés plus tard. Issu de la fac de Villanova en Pennsylvanie, l’arrière Josh Hart a par exemple raté l’occasion de jouer pour les Sixers alors qu’il s’agissait de son souhait le plus cher :
Josh Hart frustré par les Sixers le soir de sa draft
Josh Hart is still not a fan of Philadelphia passing on him at pick 25
— NBACentral (@TheDunkCentral) April 25, 2024
"I wanted to go here. They were at 25. They did a draft-and-stash, some European guy that I can’t pronounce his name. But this is the place I wanted to go. It was right down the street. Unfortunately, they… pic.twitter.com/4yENxtUBwi
Je voulais aller jouer là-bas. Ils étaient en 25e position (après un trade avec le Magic, ndlr). Mais ils sont décidé de faire un draft-and-stash, ils ont pris un gars européen avec un nom imprononçable à la place. Mais c’était l’endroit où je voulais vraiment aller. C’était juste au coin de la rue pour moi, mais ils ont préféré faire un draft-and-stash. Du coup le soir de la draft, j’étais un peu énervé quand mon nom n’est apparu à côté du pick n°25.
Il ne s’agit aucunement d’un tacle envers les Européens, mais la frustration du guard est évidente. Et ça se comprend quand on connaît le parcours NBA de Anžejs Pasečņiks, qui n’aura finalement jamais porté les couleurs de Philadelphie. À la place, le Letton a attendu deux ans avant de rallier la grande ligue mais sous les couleurs de Wahsington, portant le maillot des Wizards à 28 reprises avant de disparaître dès 2020.
D’un autre côté, Hart n’a pas non plus à se plaindre de son parcours puisqu’il a d’abord fait ses débuts aux Lakers avant d’être tradé aux Pelicans dans le deal pour Anthony Davis. Il en est désormais à quatre franchises en sept saisons, mais ça ne l’a pas empêché de devenir un joueur à l’excellente réputation. L’un dans l’autre, il s’en est donc bien tiré.
Josh Hart a été formé à la fac de Villanova en Pennsylvanie et il était logiquement déterminé à jouer pour les Sixers. Malheureusement pour lui, la franchise avait alors choisi de parier sur un Européen… tout ça pour qu’il ne les rejoigne jamais. La déception fut donc évidemment immense le soir de la draft.