Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Baysangur Chamsoudinov est aujourd’hui l’un des plus grands espoirs du MMA français, mais il ne représente pas que le drapeau tricolore. Il est fier de ses origines tchétchènes, et il a fait une grosse révélation sur la fierté de son pays de naissance.
Si Baysangur Chamsoudinov représente aujourd’hui le MMA français, il n’oublie pas pour autant ses origines tchétchènes. Il y est né, y a passé les premières années de sa vie dans un contexte d’après-guerre qui marque forcément, et il entretient toujours un rapport particulier avec cette terre. Un rapport qui lui est d’ailleurs bénéfique dans sa carrière.
En effet, il partage une histoire similaire avec Khamzat Chimaev, la superstar de l’UFC, alors les deux ont décidé de prendre contact et de s’entrainer ensemble pendant leurs différentes préparations. Baki a beau être ultra-talentueux du haut de ses 22 ans, il a forcément des choses à apprendre d’un homme qui est craint dans la plus grande organisation de la planète.
Baki parle de la Tchétchénie et de l’islam
Autre Tchétchène bien connu en France, IbraTV, qui devrait lui effectuer ses débuts dans les arts martiaux mixtes à l’Hexagone MMA. Il a d’ailleurs adressé une question très intéressante sur l’honneur de son peuple lors d’une intervention dans l’émission « Bien ou foie ? » du boxeur Bilel Jkitou, et Baysangur Chamsoudinov a répondu avec maturité :
La pression de la défaite ne peut pas disparaitre, c’est une chose qu’il faut accepter. Tu as des proches, une famille, et en Tchétchénie c’est particulier parce que chez nous la défaite n’est pas envisageable. Ce qui m’a beaucoup aidé par rapport à ce truc là, c’est la foi. L’islam me permet d’enlever un poids sur tout ce qui arrivera dans le futur. Tu sais que ton destin est déjà écrit.
Ce qui est important aussi pour moi c’est de rester dans une bulle. J’aime être en mission. C’est à dire qu’avant j’arrivais à mes combats en sachant que des gens voulaient me voir perdre, que d’autres comptaient sur moi, et dans les deux cas c’est négatif. La clé pour moi c’est de prendre chaque combat comme un entrainement. Je me concentre toujours sur les premières actions du combat, et plus ce qui est autour. Jordan a fait l’erreur au début contre Cédric Doumbé. Le fait d’avoir une mission claire au début aide.
Pour oublier la pression de la défaite, qui est encore plus importante chez les Tchétchènes visiblement, Baysangur Chamsoudinov a dû se reposer sur sa foi et sa préparation. Déjà, il estime que son destin est tout tracé et que quoiqu’il arrive, le résultat lui sera bénéfique. Ensuite, pour oublier le stress, il se concentre à 200% sur les premières minutes, pour ne pas faire d’erreur fatale. La suite vient pour l’instant toute seule.
Baysangur Chamsoudinov a longtemps ressenti de la pression au moment de monter dans la cage, par peur de la défaite et par peur de décevoir son peuple. Il a donc dû faire un gros travail pour se détendre et passer outre.