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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Père de 4 enfants, Jean Dujardin joue au quotidien le plus beau rôle de sa vie : être père. Mais alors que ce 21ème siècle s’annonce particulièrement incertain et sinueux, pour diverses raisons, comment vit-il le fait d’être père de deux filles en bas âge ? C’est l’épineuse question à laquelle il a répondu, avec sa franchise habituelle.
Après sa période faste, nombreux étaient ceux qui lui prêtaient un pétage de plomb, un burn-out ou pire encore. Finalement, Jean Dujardin est tranquillement redescendu de sa période américaine, avec un sentiment de fierté bien légitime, pour reprendre ce qu’il aime le mieux : tourner des films en France. D’ailleurs, il a ajouté plusieurs très beaux rôles à son CV, dont « Sur les chemins noirs », sorti en 2023.
Au-delà de ce métier qu’il perfectionne chaque jour un peu plus, et dans lequel il s’était établi comme une référence, Dujardin pense à sa famille, et notamment à ses enfants. Père de 2 garçons issu de son union avec une certaine Gaëlle au début des années 2000, et de 2 filles avec Nathalie Péchalat, il observe en parent attentif la société qui nous entoure, en France et ailleurs. Et comme souvent, le natif de Rueil-Malmaison sait ce qu’il veut.
Jean Dujardin sait déjà ce qu’il veut pour ses filles
Dans une interview accordée à « Psychologies » il y a plusieurs années, Dujardin, alors père de sa première fille avec Nathalie Péchalat, prononçait une phrase forte :
Je ne veux pas que mon époque éduque ma fille. Je veux que ce soit elle qui, équipée d’un solide libre arbitre, puisse dire : « Eh ! Mais c’est dégueulasse ce qui se passe là ! On ne se comporte pas comme ça ! » Pour l’instant elle n’a que 2 ans, je m’efforce donc, avec sa mère, de lui construire une solide chape de confiance, de lui donner un cadre, de développer ses capacités d’adaptabilité, en étant là pour elle.
Mais je n’ai pas de stress à voir ma fille grandir dans le monde d’aujourd’hui. Je sais qu’elle saura réagir, qu’elle sera forte comme sa mère l’a été très tôt. Et, je suis peut-être un peu naïf, mais je garde une grande confiance en l’humain.
Nul doute, évidemment, que Dujardin applique cet exact même discours à son autre fille née depuis, en 2021.
Dans ce même entretien, l’acteur oscarisé pour « The Artist » a par ailleurs confirmé que sa vie personnelle passait avant sa vie professionnelle. Au détour d’une question sur ce qui pouvait lui faire peur et le freiner dans son élan, il a répondu :
Dans ce métier ? Rien, ni les articles ni les échecs. S’il le fallait, je n’aurais aucun mal à retourner jouer dans les cafés-théâtres dès demain. Mes angoisses sont des peurs d’homme et de père : peur de perdre mes proches, qu’ils soient malheureux. Certaines personnes pensent à la mort deux minutes dans une année, et d’autres, comme moi, cinq minutes plusieurs fois par jour…
Mais ce n’est pas une pensée morbide, au contraire. Vous savez, vous, quand vous allez mourir ? Cette absence de réponse me rend très enthousiaste : j’ai envie de faire plein de choses, plein de projets, de rendre les gens autour de moi heureux…
Comme c’est également le cas à travers la plupart des personnages qu’il incarne, Jean Dujardin a mûri, loin d’une certaine insouciance qui transparaissait de son époque « Un gars, une fille ». Désormais, le quinquagénaire aspire à bonifier ses moments en famille, et il a une entière confiance en ses enfants pour naviguer au mieux l’époque complexe que nous vivons. Un optimisme assumé… et contagieux ? Chacun aura son avis sur la question !
