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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Troupe incontournable de l’histoire du théâtre et du cinéma français, le Splendid a marqué de son empreinte plusieurs générations de Français. Et s’il n’y a jamais aucun clash public entre les divers membres, quelques tensions ont pu survenir ici et là, même dans les premières années. C’est ce qu’a dévoilé le réalisateur Jean-Marie Poiré, évoquant même le « chouchou » de la bande.
De leurs débuts dans les années 1970 jusqu’à nos jours, les membres du Splendid se sont chacun bâtis une impressionnante carrière. Et si leur talent est évidemment la cause principale de leur réussite, Christian Clavier et consorts ont aussi eu la bonne idée de s’entourer de réalisateurs de talent. On pense à Patrice Leconte évidemment, mais aussi à un certain Jean-Marie Poiré.
Derrière la caméra pour « Le Père Noël est une ordure » ou encore « Papy fait de la résistance », le septuagénaire publique ses mémoires, « Rire est une fête ». Il revient à cette occasion sur les films qu’il a tournés, et fournit quelques détails croustillants sur les relations entre les camarades du Splendid.
Michel Blanc chouchou du Splendid, des tensions en interne ?
Dans un entretien accordé au « Parisien », le réalisateur s’est souvenu ne pas avoir fait l’unanimité parmi les membres du Splendid avant de réaliser « Le Père Noël est une ordure » :
Je savais que je n’étais pas leur préféré, parce que j’avais co-écrit La 7e Compagnie, qui n’est pas leur humour.
Toujours d’après Poiré, ce sont Thierry Lhermitte et Gérard Jugnot qui se sont montrés particulièrement vigilants, étant donné qu’à l’époque, un duo Leconte/Blanc semblait se dessiner, ce qui créait de l’animosité :
Ils n’étaient pas trop chauds pour Patrice Leconte qui avait fait « Les Bronzés », mais démarrait une carrière avec Michel Blanc, sans les autres.
Ces doutes et micro-rivalités n’étaient en rien surprenants pour le réalisateur, qui en a vu d’autres, et pour qui la compétition entre acteurs est tout simplement inévitable. Après de multiples discussions, trois membres du Splendid ont finalement permis à Poiré de s’adjuger la réalisation du long-métrage, comme il l’a expliqué :
Il y a toujours une compétition entre les acteurs. Si l’un a plus de gros plans que l’autre, ça énerve vite. Josiane, Christian et Marie-Anne ont fait pencher la balance en ma faveur.
La suite, c’est 4.5 millions d’entrées dans les salles, mais surtout un film culte, qui fait rire dans les foyers lors de chaque période des fêtes de Noël.
Si les membres du Splendid sont globalement toujours restés amis, ils n’ont pas échappé aux petits conflits d’égo traditionnels selon Jean-Marie Poiré. Pas de quoi donner lieu à des rancoeurs durables, puisque Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et consorts sont toujours en très bons termes aujourd’hui. Et souhaitons-leur que cela dure !
