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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Alors qu’il dispute sa quatrième saison aux Spurs, Tre Jones a eu le bonheur d’accueillir à ses côtés Victor Wembanyama il y a quelques mois. Il a d’ailleurs profité du duel entre le Français et Nikola Jokic pour s’exprimer sur les joueurs européens et étrangers.
Après avoir longtemps déploré à juste titre un manque de concurrence sur la scène internationale, certains auraient désormais presque tendance à s’en plaindre. Quelques Américains semblent en effet regretter la mondialisation du basket et l’émergence de talents partout autour du globe. Il y a peu, une ex- star NBA a même appelé au retrait pur et simple des joueurs européens de la ligue pour une raison lunaire.
Le niveau du basket proposé outre-Atlantique risquerait alors de chuter, compte tenu des nombreux joueurs originaires du Vieux continent qui s’y montrent dominants. Le dernier exemple en la matière n’est autre que Victor Wembanyama, dont la saison rookie se révèle déjà impressionnante. Ce, même s’il ne parvient pas encore totalement à écraser ses prestigieux homologues eux aussi issus du vivier de l’Europe.
Tre Jones admiratif devant Wembanyama et Jokic
Ce mardi, Wembanyama et les Spurs se rendaient à Denver pour y affronter la bande d’un certain Nikola Jokic. Et tandis que le jeune intérieur français a brillé, son homologue serbe s’est assuré de lui rendre la pareille. Cela a dès lors donné lieu à des séquences virales extrêmement disputées entre les deux hommes, et de manière générale à un joli spectacle que Tre Jones a été invité à commenter après coup :
Tre Jones : C’était dingue. Ces « Non-Américains » sont vraiment en train de prendre le contrôle comme tout le monde dit ! (Rires) Plus sérieusement, c’est vraiment cool de voir comment le jeu évolue. Vous avez Jokic qui mesure plus de 2m10, qui est l’un des meilleurs passeurs du monde et qui s’occupe des remontées de balle, et puis vous avez Victor, 2m24, qui remonte aussi le ballon et qui joue de temps en temps meneur.
C’est vraiment une ère différente pour le basket, non pas dans laquelle on entre, mais dans laquelle on se trouve déjà. On l’a encore vu ce soir. C’est définitivement fou de voir des joueurs de cette taille qui manient le ballon comme eux et qui font tout ce qu’ils savent faire aujourd’hui.
Que l’ancien Dukie se rassure, son spot dans le roster de San Antonio parait malgré tout sécurisé.
En effet, malgré les qualités de passeur de Wemby — que Mike Malone a d’ailleurs tenu à souligner après la rencontre, Jones reste le meneur attitré des Spurs. Ses 11 passes décisives, et plus globalement son triple-double avec 10 points et 12 rebonds, ont d’ailleurs bien failli contribuer à une victoire des siens face aux Nuggets. Il peut quoi qu’il en soit déjà se satisfaire d’évoluer avec un talent hors norme comme Victor.
Plutôt que condamner la prise de pouvoir des joueurs européens et étrangers en NBA, Tre Jones préfère s’en réjouir et se féliciter de l’évolution apportée par ces derniers dans le jeu. Une attitude dont certains Américains feraient bien de s’inspirer.
