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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Kobe Bryant n’a jamais été connu pour garder sa langue dans sa poche et encore moins quand il s’agissait d’évoquer ses adversaires. Il y a des années de ça, le Mamba s’était d’ailleurs montré très franc à propos des basketteurs passés par la NBA.
Quand on passe pas moins de deux décennies sur les parquets de la grande ligue, on a l’occasion de fréquenter un nombre incalculable de joueurs. Comme LeBron James de nos jours, Kobe Bryant a eu cette immense chance, lui qui a fait l’intégralité de son parcours sous le maillot des Lakers entre 1996 et 2016. Une longévité impressionnante.
Ce qui est intéressant, c’est que le quintuple champion était aux premières loges pour assister à l’émergence des athlètes français, lui qui était déjà là quand les Tony Parker, Joakim Noah & co. ont fait leur première apparition aux US. Il y a quelques années, il avait d’ailleurs donné son avis sur le sujet en interview avec Le Parisien :
Ce que je pense des joueurs français en NBA ? Je considère l’un d’eux comme mon frère : Ronny Turiaf. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble lorsqu’il jouait aux Lakers. Je dois aussi avouer que je déteste Tony Parker et Boris Diaw. Ils m’ont privé d’un dernier titre avec les Spurs. Plus sérieusement, ce sont des gars que j’adore. Ils sont de fantastiques basketteurs et des personnes remarquables.
L’avis honnête de Kobe Bryant sur Tony Parker
Pour rappel, le Mamba a passé trois saisons aux côtés de Ronny Turiaf et a fini par tisser des liens forts avec le Martiniquais. Connaissant son attitude parfois glaciale envers ses coéquipiers, ça en dit long sur ce que Kobe pensait du Tricolore… et parmi ses adversaires, comment ne pas évoquer ses duels avec Tony Parker en playoffs. Vino avait rendu hommage au meneur de San Antonio lors du documentaire The Final Shot :
Je me souviens de matchs où Tony avait une très petite marge de manœuvre. Il faisait une erreur et Pop le faisait sortir. Alors je disais à Tony : « Je suis désolé mais tu sais quoi ? Je vais juste te piéger parce que si tu dribbles la balle sur ton pied, tu perds le ballon, tu seras hors du match.et je n’ai plus à m’occuper de toi. Pop va te sortir, mais Je pense que ce genre d’environnement sous pression est ce qui a aidé Tony à se développer et à jouer dans ces situations de pression. »
Je crois que c’était la série de playoffs en 2003… J’ai l’impression que pour lui, c’est là que les choses se sont vraiment mises en place.
2003 a effectivement marqué un tournant pour TP mais aussi pour la ligue toute entière, puisque les Lakers se sont arrêtés au second tour à l’Ouest après trois ans de suite sur le trône. Dans la foulée, le Frenchy gagnera le premier d’une longue série de titres.
Que ce soit comme coéquipiers ou adversaires, Kobe Bryant a eu l’occasion de côtoyer pas mal de joueurs français au cours de son immense carrière. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’avait pas oublié les duels qu’il a mené avec Tony Parker notamment une fois à la retraite.
