Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Le monde de la culture a été marqué la semaine dernière par le décès de Frédéric Mitterrand, emporté par le cancer à l’âge de 76 ans. Et si ce personnage sulfureux a suscité de nombreuses polémiques et plusieurs scandales au fil de son parcours, de nombreuses stars ont pris la parole suite à sa disparition. C’est notamment le cas d’Arielle Dombasle.
Ecrivain, journaliste, animateur, réalisateur ou encore politicien, Frédéric Mitterrand est souvent résumé à ces trois mots : homme de culture. Il faut dire que le neveu de François Mitterrand a beaucoup agi en ce sens, en occupant plusieurs fonctions directement liées à ce milieu culturel qu’il aimait tant. Figure également notable du Tout-Paris, il avait tissé des liens avec de nombreuses personnalités.
C’est donc assez logiquement que la mort de Frédéric Mitterrand le 21 mars dernier a suscité une vague de réactions politiques et culturelles. Et parmi elles, c’est une certaine Arielle Dombasle, d’ordinaire plutôt discrète, qui a tenu à rendre hommage à l’un de ses proches.
Arielle Dombasle rend hommage à Frédéric Mitterrand
Comme de nombreuses personnalités, l’épouse de Bernard-Henri Lévy a pleuré publiquement le décès de son ami, en écrivant ces quelques mots à son égard :
Adieu Frédéric, mon ami Frédéric, qui dès mon arrivée à Paris, à mes touts débuts, m’a pris sous son aile… Et puis, mes premiers pas de cinéaste, « Chassé Croisé » qu’il distribua dans ses cinémas…
Et il me fit découvrir et Kurosawa et Ozu, et Bergman, et Oum Kalthoum, la perle de l’Orient…
Toi, l’ami des artistes, toi le sentimental, l’affectueux, le généreux, le tourmenté Frédéric… Nous ne t’oublierons jamais.
La profusion de mots plus gentils les uns que les autres envers Frédéric Mitterrand de la part des stars et notables a toutefois été accueillie avec scepticisme par les Français, qui, eux, n’oublient pas l’horrible face sombre de l’ancien ministre de la Culture.
Impliqué dans d’innombrables affaires d’abus sexuels sur mineurs, celui qui se vantait ouvertement dans son livre « La mauvaise vie » d’avoir des relations tarifées avec de « jeunes garçons » demeure l’un des exemples les plus répugnants de la pratique assumée du tourisme sexuel chez les célébrités. Un pan de sa vie pourtant absent ou presque dans les médias au moment d’évoquer Mitterrand à son décès. Pour rappel, voici ce qu’il écrivait dans son ouvrage, référant à ses escapades en Thaïlande :
J’ai pris le pli de payer pour des garçons. Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici. Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément.
Comme Jack Lang, Roselyne Bachelot et les nombreuses autres personnalités qui ont rendu hommage à Frédéric Mitterrand suite à sa disparition, Arielle Dombasle pleure un ami et un être qui lui est cher. La plupart des Français, eux, espèrent surtout la disparition des vices si ouvertement assumés par l’ancien ministre.