Par Joël Pütz | Journaliste sportif
En pas moins de deux décennies passées sur les parquets professionnels, Kobe Bryant aura affronté un nombre incalculables de joueurs, dont plusieurs Français. Kevin Séraphin en fait partie et s’est d’ailleurs livré sur cette expérience, au micro de la First Team.
Si l’inauguration de sa statue a donné lieu à une énorme polémique récemment, c’est aussi parce que le statut de Kobe Bryant est toujours équivalent à celui d’un dieu à Los Angeles. Décédé il y a de ça quatre ans maintenant, l’arrière des Lakers reste à ce jour l’un des plus grands joueurs à avoir jamais porté le maillot des Pourpres et Ors.
S’il n’était pas forcément un joueur au talent spécial selon ses proches, le Mamba n’en est pas moins devenu le deuxième meilleur arrière de tous les temps juste derrière un certain Michael Jordan. Au fil des saisons, celui qui a porté le n°8 puis le n°24 est donc évidemment devenu une icône et l’affronter ou jouer avec lui représentait donc un certain honneur pour tous ceux évoluant au sein de la grande ligue.
Kevin Séraphin marqué par le contrôle absolu de Kobe
Parmi ces derniers, de nombreux Français ont croisé la route de Kobe. Ronny Turiaf a gagné un titre en sa compagnie tandis que Tony Parker lui a fait face à maintes reprises en playoffs, notamment. Passé par les Wizards et les Knicks notamment, Kevin Séraphin a également eu l’occasion d’affronter le Hall of Famer et il en garde évidemment un souvenir impérissable, comme il l’a expliqué au micro de la First Team :
Kobe, c’était le premier vraiment que je voulais et l’un des premiers que j’ai vu parmi les stars et en fait, c’était une leçon. T’as l’impression que le temps s’arrête dans la salle. T’as l’impression que le mec, il a le contrôle de tout son jeu. Il feinte à droite, il part à gauche… En fait, c’est juste une symphonie, toute la soirée. Et tu peux pas le stopper.
Moi je me suis toujours dis : « Mais c’est ça en fait, le contrôle absolu du basket. » C’est être capable de ralentir le temps dans le sens où le mec joue tellement en contrôle comme Gilbert (Arenas, ex-coéquipier de Séraphin aux Wizards, ndlr) le faisait, t’as l’impression qu’il joue lentement… alors qu’il n’est pas stoppable.
Superbe athlète et tout particulièrement au début de sa carrière, Vino était toutefois avant tout un acharné du travail et un très grand tacticien, cherchant à gommer le moindre défaut dans son jeu. On dit souvent que le basket-ball a tendance à se jouer au ralenti pour les plus grandes stars de la discipline et il l’incarnait parfaitement.
Ayant eu la chance d’affronter Kobe Bryant pendant quelques années, Kevin Séraphin n’est pas près d’oublier ses rencontres avec le Mamba. Ce dernier lui donnait l’impression d’être un chef d’orchestre sur les parquets, dictant le rythme du jeu à volonté.