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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Malgré les tensions qui existent entre eux, Dana White garde toujours un oeil sur la carrière de Francis Ngannou et ses combats en Arabie saoudite. D’ailleurs, le patron de l’UFC a envoyé un message au nouveau boss du monde de la boxe.
Dana White est un homme d’affaires particulièrement rancunier, il le montre assez souvent dans ses interviews. Par exemple, après la défaite de Francis Ngannou contre Anthony Joshua, il s’est affiché devant les médias avec un immense sourire, comme si ce KO gommait le fait que le Predator ait refusé de négocier avec l’UFC afin de retrouver sa liberté sportive.
Enfin, au-delà du ton moqueur, c’est une preuve que le dirigeant le plus connu de la planète MMA s’intéresse à d’autres disciplines. Et lors d’un passage dans le podcast de son ancien champion Kamaru Usman, Dana White a fait un constat assez piquant sur le nouveau patron de Francis Ngannou, Turki Alalshikh, conseiller à la Cour royale et actuel président de l’Autorité générale du divertissement en Arabie saoudite :
Dana White parle de la boxe en Arabie saoudite
Dans le monde de la boxe il se passe quelque chose de très intéressant. Ce gars là, Turki Alalshikh, a une somme infinie à dépenser, et il essaye d’organiser les plus gros combats. Je pense que ça va être intéressant de voir ce qu’il va faire dans les prochaines années. Je ne sais pas s’il a le pouvoir pour créer une structure semblable à l’UFC dans le monde de la boxe.
Parce qu’il a de l’argent illimité, mais il a quand même du mal à organiser certaines affiches. C’est complètement fou, la mentalité dans la boxe est tellement dingue. Et je pense personnellement que si un pays comme l’Arabie saoudite ne peut pas parvenir à sauver la boxe avec tout cet argent, alors personne ne pourra rien faire pour rendre ce sport intéressant.
Pour son combat contre Anthony Joshua, Francis Ngannou aurait touché plusieurs dizaines de millions de dollars, de quoi mettre sa famille à l’abri pour plusieurs générations. Mais si lui a accepté de se mettre en danger pour cette somme, d’après Dana White, d’autres refuseraient pour préserver leur image ou une ceinture. Comme quoi, tout l’argent du monde ne suffit pas à créer de la compétition.
C’est ce qui devrait pousser le patron de l’UFC à rester dans sa logique, qui consiste à payer les athlètes moins que ce qu’ils méritent, afin qu’ils restent affamés par leur envie de réussir. Ce n’est pas forcément juste pour eux, mais le cas de l’Arabie saoudite montre bien que distribuer des millions n’est en aucun cas une assurance de spectacle.
Ce n’est pas l’argent qui fait les combats, mais bien la volonté des combattants. Et d’après Dana White, la mentalité serait telle dans le monde de la boxe qu’il serait difficile pour l’Arabie saoudite d’organiser ses grandes soirées.
