Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteur d’un geste polémique envers le corps arbitral lors d’un récent match face à Cleveland, Rudy Gobert en a payé le prix fort au sens littéral du terme. Sanctionné de façon exemplaire par la NBA, le pivot français est revenu cash sur cet épisode.
Annoncé incertain, il pourrait manquer la rencontre de ce samedi soir, mais aura toujours l’occasion de fouler à nouveau le parquet de son ancienne franchise lundi. Touché au niveau des côtes, Rudy Gobert espère malgré tout affronter le Jazz dans les prochaines heures. Sa principale volonté reste néanmoins de voir les Timberwolves s’y imposer et ainsi se rapprocher de la première place de la conférence Ouest.
Cela n’aura cependant rien de facile contre une équipe de Utah toujours accrocheuse sur ses terres. Le pivot français devra dès lors savoir rester lucide et ne pas se laisser emporter par ses émotions, comme cela avait pu être le cas contre Cleveland. Alors coupable d’un geste d’humeur envers les arbitres, il avait hérité pour cela d’une faute technique regrettable pour Minnesota… mais pas que.
Rudy Gobert justifie sa réaction ô combien coûteuse
En plus de son attitude sur le terrain, Gobert s’était fendu de lourdes accusations remettant en cause l’intégrité du corps arbitral de la NBA. Des propos que la ligue n’avait logiquement pas laissé passer et qui ont valu à l’international tricolore une amende record cette saison. Récemment interrogé par TMZ Sports à ce sujet, il n’a toutefois pas fait part de grands remords après avoir dû sortir le chéquier :
Qu’est-ce que je pense de l’amende ? Eh bien, c’est une amende. Ça représente beaucoup d’argent. Nous, les joueurs, restons des êtres humains en fin de compte. On n’a pas toujours raison mais tout le monde a le droit de dire ce qu’il pense. Et puis, on pratique un sport qui génère beaucoup d’émotions donc parfois, il nous arrive de réagir sous le coup de la frustration.
S’il se range derrière la frustration qu’il a ressentie suite à un coup de sifflet qu’il estimait mauvais, Gobzilla semble également laisser entendre qu’il n’a pas à être censuré par la ligue. C’est pourtant ce qu’a indirectement fait cette dernière en lui assénant une telle amende. Nul doute d’ailleurs qu’elle n’appréciera pas grandement le fait que le big man des Wolves n’en ait pas tiré plus d’enseignements.
Adam Silver et ses adjoints aurait-ils dès lors dû se montrer plus sévères dans cette affaire ? C’est en tout cas ce que pense Charles Barkley, qui réclamait une plus grosse punition à l’encontre de Rudy. Au final, la Stifle Tower pourrait donc s’en être pas si mal tirée. À voir si cela lui permettra de signer son retour à la compétition au Delta Center dès ce samedi.
Pour Rudy Gobert, il reste somme toute logique que certains joueurs s’emportent après des décisions ne serait-ce que litigieuse. Idem en ce qui concerne les paroles qu’ils peuvent livrer sur le coup. Pas sûr que la ligue soit sur la même longueur d’onde.