Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
À l’affiche du film « L’été dernier », long-métrage au sujet particulièrement osé et sensible, Léa Drucker a dû surmonter la présence de plusieurs scènes d’ébats sexuels dans le scénario. De quoi enclencher une véritable réflexion chez l’actrice de 52 ans, qui s’est confiée à ce propos.
Après avoir longtemps souffert du poids de son nom dans sa jeunesse, Léa Drucker à réussi à s’affirmer comme l’une des comédiennes les plus appréciées et respectées du cinéma français. Un statut durement glané, qui lui permet désormais d’explorer des rôles challengeants et audacieux. Le dernier en tête ? Celui d’Anne dans « L’été dernier ».
Le scénario est d’apparence assez simple : la fameuse Anne, avocate de profession, mène une vie paisible et rangée avec son mari, Pierre. Mais lorsque son beau-fils de 17 ans emménage chez eux, une passion dévorante s’installe entre la quinquagénaire et lui. Une thématique ambitieuse et épineuse, qui implique évidemment des scènes de nu.
Léa Drucker s’ouvre sur ses scènes de nu
Dans l’émission « Tétàtêtes » de Laurie Cholewa, la nièce de Michel Drucker est revenue sur les difficultés présentées par ce rôle. Car si elle s’était déjà montrée un peu nue devant la caméra, ces scènes-là sont d’une autre intensité. L’actrice explique.
Léa Drucker : J’ai posé beaucoup de questions en préparation, des questions très techniques. Je n’avais aucune idée de comment ça allait être filmé. Donc ça, ce sont de questions que j’ai posées. Je pense que j’ai des limites. Elle m’a expliqué comment elle voulait filmer ça. Que ce n’était pas la chair mais que ce serait les visages. Et en fait, ça été très difficile le visage car c’était très intime.
Reconnaissant que cette expérience l’a emmenée « ailleurs, vers quelque chose que je ne connaissais pas », Léa Drucker a vite compris l’importance de la confiance mutuelle dans ce type de séquences. Elle raconte ainsi :
Je me suis mis dans un état de confiance et pas de résistance, car ça aurait été trop difficile. C’est une danse à deux.
Un pari qui s’est en tout cas avéré payant, puisque le film avait fait parler de lui au Festival de Cannes en 2023, et continue de le faire en marge de ses premières diffusions à la télévision.
Si certaines actrices n’ont aucune difficulté à se montrer dans le plus simple appareil, d’autres ont davantage de pudeur et de questionnements. Léa Drucker appartient indéniablement à cette seconde catégorie, mais elle a su surmonter ses craintes pour signer un rôle abouti, dans un film marquant. Et pour cela, chapeau à elle.