Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Connue pour être l’une des femmes fortes du PAF, étant notamment réputée pour sa poigne dans les émissions qu’elle anime, Léa Salamé s’est construite au fil des années. Un des épisodes de sa vie personnelle l’a d’ailleurs particulièrement marquée, au point qu’elle n’avait alors pas eu le cran de l’avouer à son père. Explications.
Française depuis l’âge de 10 ans et fière de l’être, Léa Salamé est née à Beyrouth, au Liban. Et si elle a passé la majeure partie de sa vie dans l’Hexagone, la compagne de Raphaël Glucksmann porte en elle l’héritage de sa famille. L’exemple le plus flagrant ? Son prénom, qui n’est en fait pas Léa, mais plutôt Hala, prénom courant au Liban.
Léa Salamé explique pourquoi avoir changé de prénom
Seulement voilà, enfant et adolescente, Salamé a eu bien du mal à s’accomoder de cette identité. Dans un entretien accordé à « L’Orient Le Jour », dans lequel elle évoque ses racines, Léa Salamé a révélé avoir eu beaucoup de problèmes à accepter son prénom de naissance. Sans oser le dire à son père :
C’est vrai qu’à l’école, quand j’avais 12, 13 ans, ils disaient : « Hala, tes parents t’ont appelée Dieu, Allah ». Je disais : « Non, c’est pas Allah c’est Hala. » Ça n’a rien à voir, on est sur deux trucs totalement différents. Mais ça ne percutait pas. Pour le coup, il faut que je salue ma mère parce que je n’ai pas osé le dire à mon père.
Un peu plus tard, celle qui est aux commandes de « Quelle Epoque » chaque samedi soir sur France 2 a finalement trouvé comment régler la situation :
C’est à un moment où je me suis fait virer de mon lycée pour indiscipline chez les jésuites et j’avais atterri dans une autre école. Au lycée, en seconde, je dis à ma mère : ‘Tu sais quoi ? On va mettre les deux prénoms : Hala et Léa.’ Et d’ailleurs sur mon passeport aujourd’hui, il y a les deux prénoms dans le sens inverse. Je garde mon prénom libanais et j’en suis très fière. Je l’aime beaucoup.
Très fière de ses identités multiples, Léa Salamé ne renie rien. Elle est toutefois persuadée d’avoir fait le bon choix, ne serait-ce que sur le plan professionnel. En effet, la prononciation phonétique de son prénom de naissance aurait selon elle rendu une carrière en France nettement plus difficile, voire impossible :
Je ne sais pas si je pressentais le fait de faire une carrière publique plus tard. Parce que souvent on me pose la question de savoir si j’aurais pu faire carrière à la télé française avec ce prénom-là. Aux États-Unis, il y a Hala Gorani parce qu’ils savent le prononcer. En France, ça aurait été compliqué.
Fière de ses origines libanaises, Léa Salamé n’a jamais osé dire à son père Ghassam qu’elle éprouvait des difficultés à assumer le prénom qui lui avait été donné. Fort heureusement, ce dernier ne lui en a jamais tenu rigueur, comme il l’expliquait il y a quelques années : « Je n’étais pas très content mais j’étais compréhensif parce que j’étais au courant du harcèlement dont elle avait été victime« . Ouf !