Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si on ne présente plus sa carrière d’humoriste, Anne Roumanoff a longtemps été plutôt discrète sur sa vie privée et sur ses autres activités. Désormais plus encline à se confier, elle est tout récemment revenue sur la période si particulière du confinement. L’occasion pour elle de se lancer dans quelque chose aussi nouveau qu’utile, et dont elle peut être particulièrement fière.
2020, vous vous souvenez ? Si nous nous sommes désormais éloignés de cette période si particulière, et c’est tant mieux, nous étions tous confinés chez nous il n’y a pas si longtemps. Dans ce monde à l’arrêt, où aller faire ses courses devait être justifié par un papier, chacun a tenté de surmonter les difficultés au mieux. Et en la matière, rares sont ceux qui ont fait mieux qu’Anne Roumanoff.
Le projet magnifique d’Anne Roumanoff pendant le confinement
En effet, celle qui a longtemps porté du rouge sur scène a lancé, en lien avec Jean-Pierre Bansard, l’association « Solidarité avec les soignants ». Le concept était simple : donner du matériel de protection aux soignants, alors particulièrement exposés. Et à force de travailler pour cette mission qui lui tenait tant à coeur, Roumanoff a repoussé ses limites, comme elle l’a confié à BFM TV :
Journaliste : « Cette association, tu y es impliquée depuis le premier jour, c’est ton idée. Tu as les deux mains dans l’opérationnel, la création et le développement. Ça t’a quand même fait frôler le burn out ».
Roumanoff : « Oui, on a commencé en mars 2020. Au début, on achetait des équipements de repos et de protection pour les soignants qui n’en avaient pas des masses et très vite ça a pris des proportions incroyables ».
L’avantage, c’est que la quinquagénaire n’a pas souffert du manque de lien, ni de l’ennui. Elle raconte ainsi :
On faisait livrer les trucs là-bas et on les dispatcher dans toute la France. À un moment, je faisais des Zoom tous les jours avec 50 bénévoles et je présentais mon émission quotidienne à la radio. Ça a fait que je n’ai pas été comme les artistes esseulés pendant le confinement à dire : « Le public me manque ». Je n’étais pas du tout là-dedans. En plus, il y avait une détresse des aide-soignants. On recevait des messages le jour, la nuit, et moi quand je fais quelque chose je suis vraiment à fond.
L’inconvénient, en revanche, c’est ce que ce rythme effréné a failli jouer des tours à la santé d’Anne Roumanoff. Elle s’en est d’ailleurs rendue compte après coup, une fois le confinement terminé, lors d’un épisode finalement banal mais révélateur :
Quand le confinement s’est arrêté, il y a eu un moment où j’étais chez moi, je me suis cognée contre un fauteuil, je me suis limite pété le pied, et ça ne m’arrive jamais. J’étais avec une béquille, j’étais épuisée. J’ai senti que j’en avais trop fait mais quand on est passionné c’est compliqué de s’en rendre compte
Très impliquée dans cette cause ô combien importante durant le confinement, Anne Roumanoff a oeuvré à aider des soignants trop souvent délaissés. D’ailleurs, l’association continue aujourd’hui d’équiper des salles de repos, ce qui n’est pas négligeable. Chapeau bas à l’humoriste !