puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Parce qu’il n’est pas dans une grande organisation mondiale et parce qu’il n’est pas le plus bavard, Salahdine Parnasse n’est pas forcément reconnu à sa juste valeur dans le monde du MMA. Pourtant, son histoire gagnerait à être connue du plus grand nombre…
Quel combattant mérite le titre de visage du MMA français ? C’est la question qui fait débat sur les réseaux sociaux et dans les médias depuis quelque temps désormais, et aucune réponse consensuelle n’a été trouvée. Si trois noms sortent évidemment du lot, impossible de trouver un terrain d’entente chez les fans. Il faut dire que tous ont de bons arguments en leur faveur.
Par exemple, Ciryl Gane est celui qui est allé le plus loin dans sa carrière avec deux combats pour la ceinture UFC, dont un face au GOAT Jon Jones. De son côté, Benoît Saint-Denis se distingue par son courage, sa rage de vaincre, et chaque apparition dans la cage est incroyablement divertissante. Et puis il y a Cédric Doumbé, sans conteste le plus populaire de tous.
Le constat de Salahdine Parnasse sur sa famille
Mais il y a un nom qui mériterait d’être cité dans les conversations, et c’est celui de Salahdine Parnasse. L’homme d’Aubervilliers aurait pu être le premier triple-champion simultané dans une organisation majeure, ce qui force le respect. S’il est de tempérament plutôt discret, ce qu’il a raconté dans un reportage filmé par son sponsor « Nutrimuscle » le rend encore plus impressionnant. Son histoire mérite d’être racontée :
Les sacrifices que je fais dans ma carrière, c’est le fait de ne pas partager trop de moments avec ma famille. Je n’en partage pas assez parce que je pense vraiment qu’à mon sport. Même avec mon père, je n’ai pas assez profité… J’ai plus mis le MMA avant tout le reste. J’ai perdu mon père à 18 ans, ça m’a fait un truc.
Pour atteindre les sommets il faut être prêt à faire d’énormes sacrifices, et pour Salahdine Parnasse c’est l’aspect familial qui trinque. Avec du recul, il s’est rendu compte qu’il n’avait pas assez profité de son défunt père lorsqu’il était encore en vie, la faute à sa passion débordante pour le MMA et son envie de réussir. Dans ces conditions, impossible de baisser les bras, il doit aller le plus haut possible pour justifier ses choix de vie.
Et aller le plus haut possible, c’est peut-être quitter le KSW dans les prochains mois, organisation dans laquelle il touche énormément, mais qui ne peut plus lui proposer des challenges sportifs captivants. À 26 ans il a encore l’avenir devant lui, mais il semble prêt à se mesurer aux meilleurs, que ce soit à l’UFC, au Bellator ou même au PFL.
S’il n’en parle pas souvent, Salahdine Parnasse a un parcours qui force le respect. Il a toujours mis son sport avant le reste, est conscient des sacrifices que cela représente, alors on ne peut que lui souhaiter d’atteindre tous ses objectifs pour justifier cette peine.
