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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
On en parle depuis des années, et l’échéance se rapproche de plus en plus de son terme : oui, la France accueillera les Jeux Olympiques durant cet été 2024. Mais au regard du climat morne dans le pays, l’engouement fait parfois défaut. Et ça, Yannick Noah ne le comprend pas, et ne l’accepte pas. C’est ce qu’il a fait savoir sans détour récemment.
Pour n’importe quel pays hôte, accueillir les Jeux Olympiques est synonyme de fierté et de joie. Pour autant, force est de constater que c’est dans un climat un peu particulier que les Français s’apprêtent à vivre cette période. Plusieurs couacs ont déjà eu lieu, le sujet de l’insécurité affole, de même que celui des transports et de la circulation. En bref, à l’image de la société dans son ensemble, ce n’est pas franchement l’euphorie. Et ça déplaît à Yannick Noah.
Nommé capitaine de l’équipe de France de tennis-fauteuil, l’ancien numéro 3 mondial est surexcité à l’idée de vivre ces Olympiades. Mais au-delà de son cas personnel, et des espoirs qu’il fonde en ce maillot bleu qu’il a si souvent défendu, le père de Joakim aimerait que les Français arrêtent de se plaindre, pour laisser place à l’engouement.
Yannick Noah exhorte les Français à arrêter de râler
De passage sur le plateau de « Tout le sport », Noah a ainsi poussé un coup de gueule clair et net :
On devrait être tous en train de hurler de joie, même si des fois, il faut préparer une route, même si des fois il y a un embouteillage qui va nous faire arriver cinq minutes plus tard à la maison… Il faut qu’on arrête de râler !
Visiblement très frustré par la négativité ambiante, le vainqueur de Roland-Garros 1983 a poursuivi :
On va recevoir le monde entier chez nous. Moi, si je reçois des gens chez moi à la maison, je range un peu. Je veux que ça se passe bien. Ça va être beau et je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ne réalisent pas.
Accueillir les JO, c’est quelque chose d’extraordinaire. Déjà en soi, mais avoir les Jeux olympiques à Paris, c’est unique. La prochaine fois qu’il y aura les Jeux, je ne sais pas si ce sera dans cinquante ans. En tout cas, je ne serai pas là en tout cas.
Le message étant passé, Noah a conclu en revenant à l’essentiel pour lui : glaner le plus de médailles possible avec son escouade de tennis-fauteuil :
J’ai fait neuf ans de Coupe Davis, cinq ou six ans en Fed Cup, j’ai joué pour ma gueule longtemps. C’est un autre univers, mais je pense que je peux apporter quelque chose. On va se bagarrer avec nos raquettes et essayer de bien représenter la France.
Tandis que les Français s’inquiètent de la tenue des Jeux Olympiques de Paris, craignant une impréparation du gouvernement ainsi que de nombreux désagréments et dommages collatéraux, Yannick Noah en appelle à oublier le négatif. Du rêve, de l’entrain et de la joie : voilà ce que réclame le natif de Sedan. Tout un programme.
