NBA – « Toute la Dream Team voulait me prendre en 1vs1 pour montrer que je n’étais pas prêt »

La légende NBA des Chicago Bulls, Michael Jordan, ici sous les couleurs de Team USA lors des Jeux olympiques 1992
Olympics (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Si les joueurs européens ont de plus en plus la cote en NBA, ça n’a pas toujours été le cas et surtout durant les années 90. Les stars américaines avaient d’ailleurs très mal pris le fait qu’une star du Vieux Continent soit à ce point prisée avant d’arriver aux US… et la Dream Team s’était chargée de le lui faire savoir lors des JO 1992.

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Quand on parle des Bulls des années 90, les principaux noms qui tombent sont généralement ceux de Michael Jordan, Scottie Pippen, Dennis Rodman ou encore Phil Jackson. Mais une superteam ne se résume pas qu’à son Big Three et son entraîneur, surtout quand elle dispose d’autres joueurs au talent fou. En leader de banc, comment ne peut citer un certain Toni Kukoc par exemple :

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Triple champion NBA avec Chicago, double champion d’Europe et même champion du monde avec la Yougoslavie, le Croate reste encore à ce jour l’un des meilleurs joueurs internationaux passés par la NBA. Ultra-complet et dur au mal, il fut même élu Sixième Homme de l’Année lors de la mythique saison 1995-96, lorsque les Taureaux ont gagné 72 victoires. Son apport en sortie de banc n’y était clairement pas étranger.



Le bizutage XXL de la Dream Team pour Toni Kukoc en 1992

Avant sa draft en 29e position lors de l’édition 1990, son nom était d’ailleurs sur les lèvres de bien des scouts et dirigeants. Or, les joueurs américains n’appréciaient alors pas trop que des athlètes FIBA viennent marcher sur leurs platebandes. Kukoc n’a rejoint les Bulls qu’en 1993 mais avant ça, il a eu le droit à un bizutage très particulier de la part de Team USA lors des Jeux Olympiques de Barcelone, en phase de poules :

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Je l’ai appris dans un documentaire d’ESPN bien des années plus tard. Ils se disputaient tous pour savoir qui allait défendre sur moi. Ils parlaient de laisser n’importe qui d’autre marquer, mais pas moi. Jordan, Pippen, Drexler, Magic voulaient tous me prendre en 1vs1 et m’afficher. Ils voulaient me faire comprendre que j’étais encore loin d’être prêt pour la NBA.

Bilan de ce « traitement de faveur », une piètre performance avec 4 points à 2/11 au tir et sept pertes de balle. Autant dire que le message était passé… Heureusement, le big man ne l’a pas trop mal pris et en a même tiré des leçons pour la suite :

J’ai compris que je devrais gagner le respect. J’arrivais dans la meilleure équipe du monde. Vous devez mettre de côté toutes vos récompenses et votre fierté. Peu importe que vous ayez été bon en Europe. J’étais d’accord avec ça.

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Michael Jordan et Scottie Pippen avaient tout particulièrement à coeur d’évaluer le niveau de Toni Kukoc, puisqu’il les a rejoint quelques mois plus tard à Chicago. La bonne nouvelle, c’est qu’il s’est très bien remis de cette expérience douloureuse au point de devenir un rouage essentiel du rouleau compresseur de l’Illinois.

Déclarations Jeux Olympiques NBA 24/24 Team USA

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