Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Solidement installée parmi les humoristes de référence de la scène française, Anne Roumanoff n’a rien perdu de son franc-parler et de son style caractéristique. C’est donc tout en transparence et en honnêteté qu’elle a évoqué ceux qui la perturbent tout particulièrement. Même si, évidemment, il n’y a pas grand chose à y faire…
Elle est de retour. Après quelques années où elle était moins présente, Anne Roumanoff revient à la scène du haut de ses 58 ans avec un nouveau spectacle, intitulé « L’expérience de la vie ». Un titre qui n’a rien d’étonnant pour celle qui a traversé plusieurs épreuves ces dernières années, et notamment un divorce. C’est donc avec son style habituel, mais une toute nouvelle perspective, que l’humoriste retrouve le public.
Anne Roumanoff dénonce ceux qui filment à son insu
Invitée de RTL récemment pour évoquer ce spectacle, la native de Paris a vu le sujet des réseaux sociaux être mis sur la table. Il lui a ainsi été demandé si elle faisait preuve d’une vigilance particulière pour éviter tout « bad buzz ». Mais pour elle, c’est davantage dans le quotidien, et non pas sur scène ou sur les plateaux de télé, que le plus problématique réside. En cause ? Ceux qui seraient pris à la filmer ou la prendre en photo à son insu :
Ce n’est pas des vannes qu’on doit surveiller, c’est plus des comportements. On peut être filmés n’importe quand, n’importe où, en train de faire n’importe quoi. L’hyper-vigilance, elle n’est pas dans les propos. Elle est dans le fait de savoir s’il y a des caméras ou des trucs. Après, si on est en accord avec soi-même, il n’y a pas non plus…
Avec les réseaux sociaux et l’instantanéité, l’humoriste déplore en fait de toujours être en situation d’être observée, prise en photo ou filmée. Ce qui induit une vigilance de tous les instants :
C’est plus ça que je trouve chiant. C’est le fait que n’importe quoi peut vous rencontrer n’importe où dans la rue : « J’ai vu Anne Roumanoff, elle n’est pas sympa ». Je fais le selfie dans la rue et après le mec, il publie sur le réseau social. Ç m’est déjà arrivé dans un magasin. Le mec qui dit : « J’ai vu Anne Roumanoff, elle est rentrée, elle n’a rien acheté » Mais ça va ! J’ai dit bonjour, j’ai dit au revoir. C’est plus ça qui me saoule
Bien consciente que la société est désormais plus prompte aux polémiques à la moindre occasion, Anne Roumanoff a également évoqué la difficulté de faire de l’humour sans (trop) offenser qui que ce soit. Pour y parvenir, elle a trouvé une technique habile en recourant à sa fille :
J’essaie de rassembler dans le rire tout en disant des choses qui divisent. C’est de la haute voltige. A tel point que j’ai fait valider par ma fille de 21 ans qui est très woke.
Pour l’instant, le cocktail fonctionne, et il devrait à nouveau fonctionner dans ce nouveau spectacle sur lequel elle fonde beaucoup d’espoirs.
Les temps changent, et les célébrités doivent être de plus en plus vigilantes, même dans leur quotidien. Un smartphone, un tweet ou une vidéo ne sont jamais bien loin, de même qu’un « bad buzz » pour une blague un poil trop osée. Anne Roumanoff le sait bien, et on ne peut que trouver normal qu’elle fasse preuve d’une grande vigilance vis-à-vis de tout ça.