Malgré l’absence de Tony Parker, des Spurs plus physiques qu’à l’accoutumée sont allés s’imposer à Houston (103-92). Ils réussissent le coup parfait : ESPN avance que trois fois sur quatre, lorsque la série est à 1-1, le vainqueur du Game 3 gagne la série .
Peu de monde pensait les Spurs capables d’aller s’imposer au Toyota Center. Les hommes de Popovich l’ont pourtant fait, en s’appuyant notamment sur un LaMarcus Aldridge retrouvé (26 points à 60%, 7 rebonds, 4 contres) et Kawhi Leonard toujours aussi juste (26-10-7) dans son duel avec James Harden et ses 43 points du soir.
Si l’intensité du match ne peut être remise en cause, au niveau du jeu, la première mi-temps s’est rapidement apparentée à un film d’horreur. Gregg Popovich avait tenté de lancer le rookie Dejounte Murray à la place de Tony Parker, dans ce match qui sera peut-être vu d’ici quelques années comme le moment de la passation de pouvoir à la mène à San Antonio. Mais sans son organisateur et avec un Leonard systématiquement trappé, l’attaque des Spurs était rouillée. Interrogé après le premier quart-temps, Gregg Popovich affirmait dans son style caractéristique :
« Je viens de voir la pire attaque de ma vie »
Les Rockets, d’une rare maladresse à trois points, étaient guère mieux inspirés. Un présage de leur score final, 92 points, leur plus bas total depuis un an. Ils finiront le match sur un triste 32/88 au shoot (36,4%).
La deuxième mi-temps, beaucoup plus plaisante, a d’abord permis un duel entre Kawhi Leonard et James Harden, les deux candidats au MVP réalisant chacun des séries (7 points consécutifs pour Leonard, 12 pour Harden, et un gros dunk pour les deux).
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— NBA (@NBA) 6 mai 2017
Mais San Antonio était trop intelligent et solide hier soir. Les silver and black ont su résister à la tentation du jeu rapide pour mieux appuyer sur les points faibles adverses. La relation intérieure entre Gasol, Aldridge et Lee a ainsi terrorisé des Rockets dépassés dans la peinture et laissant trop souvent les intérieurs Spurs s’amuser avec Harden au poste bas après un switch. Un run de Houston a ramené les Rockets à 66-69 à la fin du troisième quart et fait lever la salle, aussitôt climatisée par Jonathon Simmons à longue distance au buzzer.
L’écart fait, les Rockets ont commencé à perdre leurs nerfs et à récolter les fautes techniques, par James Harden puis Patrick Beverley. Auteur d’un gros chantier en attaque, le barbu a subi les défaillances individuelles de certains de ses coéquipiers. Malgré un bon Trevor Ariza (17 points et un gros coup de chaud en deuxième quart-temps), le reste de l’artillerie n’a pas répondu présent. Ryan Anderson, Patrick Beverley, Eric Gordon et Lou Williams rendent une copie douteuse, avec un 2/14 derrière l’arc en cumulé. Rédhibitoire face à ces Spurs là.
Les Rockets seront donc au pied du mur pour un Game 4 au Toyota Center qui sent la poudre. Une deuxième défaite de rang, et les Rockets pourraient déjà réserver leurs vacances.