Par Rédaction | Sport
Michael Jordan n’était pas du genre à laisser la moindre miette à ses adversaires, c’est un euphémisme que de le dire. Au cours des années 80, il avait d’ailleurs très mal pris d’être délaissé par la ligue au profit d’un joueur des Lakers… et il ne s’était pas gêné pour le faire savoir.
Quand on affiche la meilleure moyenne au scoring de l’histoire avec plus de 30 points par match en carrière, c’est logique qu’on se souvienne de vous pour votre talent offensif. Mais Michael Jordan était au moins tout aussi fort dans sa moitié de terrain, guidé par un esprit de compétiteur légendaire. Quel que soit l’adversaire, quel que soit le défi, l’arrière était prêt à le relever pour triompher sur les terrains.
Michael Jordan Defense 🔒
— Jaycob Ammerman (@Jammer2233) August 9, 2023
• Defensive Stance
• Great Helpside/ IQ
• Anticipation & Great Instincts
• Energy
• Hustle Plays
• Effort & Extra Effort
• Lockdown on ball defender
• Took pride in Defending at a high level
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Au total, MJ a été voté à neuf reprises au sein des All-Defensive Teams de la ligue et fut même Défenseur de l’Année en 1987-88. Une seule fois donc, ce qui peut surprendre quand on connaît le travail monstrueux que le bonhomme abattait tous les soirs de ce côté du terrain. À vrai dire, il a d’ailleurs longtemps pesté contre un supposé manque de reconnaissance au profit d’autres joueurs…
Michael Jordan mécontent après avoir été snobé pour Michael Cooper
En 1986-87 par exemple, MJ s’était retrouvé exclu des deux All-Defensive Teams malgré près de 3 interceptions et 1.5 contres par match. Il avait alors fustigé le DPOY de cette année auprès de Sports Illustrated :
Michael Cooper est très bon pour vous empêcher d’avoir le ballon, mais regardez ses autres statistiques. Cette ligue décerne ses récompenses défensives en se basant sur votre réputation. Ça m’énerve.
Pour remettre les choses dans leur contexte, Jordan sortait d’une saison unique à cette époque puisqu’il était devenu le premier joueur all-time à compiler 200 interceptions et 100 contres sur un seul exercice. De son côté, Cooper n’en comptait respectivement que 78 et 43… et surtout, il sortait du banc à Los Angeles. Bien évidemment, l’arrière n’était alors pas franchement du même avis que son homologue :
C’est son opinion. Tout le monde a le droit d’exprimer son opinion. Je sais que ma défense est bonne. Je ne pense pas que les interceptions et les contres soient les seules mesures de la défense. Je ne suis pas titulaire, donc je ne joue pas assez pour accumuler ce genre de statistiques, mais j’ai l’impression d’être plus un joueur capable de faire disparaître son adversaire.
Michael Jordan était particulièrement ronchon en 1987 après ce snob de la part de la NBA, mais il avait pris sa revanche dès la saison suivante en étant carrément élu DPOY. Comme quoi, ce n’était pas ce genre de contretemps qui allait le ralentir…