Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Cela fait des années maintenant qu’Evan Fournier est l’un des tauliers de l’Équipe de France. Alors qu’ils se dirige lentement mais sûrement vers la fin de sa carrière, le vice-champion olympique s’inquiète toutefois vis-à-vis de certains membre de la nouvelle génération. L’arrière a notamment été cash à propos de Killian Hayes.
À priori, Evan Fournier ne devrait pas beaucoup jouer cette année encore. Scotché sur le banc depuis des mois, le vétéran français continue de ronger son frein du côté des Knicks. Le problème pour lui, c’est que sa franchise s’en tire relativement bien même sans son apport avec 17 victoires en 30 matchs (7e à l’Est). S’il veut donc se refaire la cerise, il faudra probablement attendre cet été et son retour en Équipe de France.
Pour rappel, More Champagne avait été l’un des rares points positifs des derniers championnats du monde pour les Bleus. Ces derniers avaient été éliminés dès les phases de poules, mais l’arrière avait lâché quelques grosses performances offensives pour tenter de sauver la mise. Cette année, ce sont les JO de Paris qui s’annoncent et l’ancien joueur du Magic voudra forcément se montrer sous son meilleur jour.
Les jeunes Français plus aussi attachés que ça à l’EDF ?
Les Bleus pourraient d’ailleurs s’y présenter avec un effectif remodelé. Nicolas Batum l’a fait comprendre, il ne sera peut-être pas du voyage si d’autres se montrent plus méritants que lui. Vincent Collet a également expliqué que le temps de jeu cette saison allait compter, pas idéal pour Fournier. Place aux jeunes donc ? À vrai dire, comme il l’a avoué à Emmanuel Laurin, il s’inquiète un peu à ce sujet :
Là où pour moi les jeunes déconnent, c’est qu’ils ne sont pas amoureux de l’équipe de France. Je n’ai évidemment pas envie de mal parler d’eux, mais je sais que Killian (Hayes) a refusé les moins de 18 ans. Il n’a pas voulu être dans le groupe élargi. Ousmane (Dieng) a eu l’occasion de venir l’année dernière et il n’est pas venu… Ce sont des choses qui s’accumulent.
(L’Équipe de France), c’est un processus. Ce n’est pas comme si tu pouvais arriver et on te met dans les 12 direct, à jouer 30 minutes. Non, ça se fait progressivement, parce qu’il y a toujours une grosse concurrence. C’est quelque chose que je ne comprends pas, parce que je ne suis pas comme ça et ce n’est pas ce que nous ont transmis les anciens. C’est pour ça que c’est important d’intégrer le groupe très jeune.
Pas à son avantage aux Pistons depuis son arrivée en 2020, Killian Hayes fait également débat au sein de l’EDF alors qu’il n’y a pas encore joué. Mais comme Vavane l’explique, le problème va bien au-delà du meneur de Detroit puisque la nouvelle génération n’aurait plus cet attachement envers la sélection. Avec quelques exceptions bien sûr comme Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly, très chauds à l’idée de jouer avec les Bleus.
Evan Fournier ne s’en cache pas, le fait que certaines pépites françaises aient refusé des invitations en sélection nationale le dérange, surtout chez les équipes jeunes. Pour l’arrière des Knicks, c’est justement une étape fondamentale dans l’intégration future au roster de Vincent Collet.