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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Avec 24 titres du Grand Chelem au compteur, Novak Djokovic est incontestablement l’un des monstres sacrés de l’histoire du tennis. Récompensé tout récemment par L’Equipe, « Nole » se montre de plus en plus enclin à parler de son héritage et de sa place dans le sport. Au point même d’évoquer le fameux débat du GOAT…
L’année 2023 ? L’une des plus probantes pour Novak Djokovic. Malgré son écueil à Wimbledon, le natif de Belgrade a tout bonnement roulé sur la concurrence, profitant de la blessure de Rafael Nadal et d’une jeune génération qui n’est tout simplement pas encore à son niveau. Bilan : un palmarès gargantuesque pour le « Djoker », consacré « Champion des Champions » de l’année par L’Equipe.
Les Titans, Simone Biles et Novak Djokovic sont nos Champions des champions monde. pic.twitter.com/djVkKoIIyQ
— L'ÉQUIPE (@lequipe) December 28, 2023
Une distinction prestigieuse de plus à l’actif de Djokovic, qui a réagi en ces termes :
Faire l’histoire du tennis a toujours été un but important. En fait, non, je corrige, ça ne l’a pas toujours été… Durant la première partie de ma carrière, je n’imaginais pas aller si loin. Je voulais être numéro 1 et remporter Wimbledon. J’y suis parvenu en continuant à gagner des titres du Grand Chelem et à rester numéro 1 pendant longtemps.
Mais pour être honnête, jusqu’à il y a cinq ou six ans, je ne pensais pas à l’histoire, au nombre de titres en Grand Chelem, etc. Non… Ça paraissait loin. Pas impossible, mais très lointain.
Novak Djokovic évoque le débat du GOAT
Désormais conscient de ce qu’il représente, Djokovic voit deux débats bouillants le concerner : d’une part, est-il devenu le GOAT (« greatest of all-time », ndlr) du tennis ? Et d’autre part, peut-il prétendre à être considéré de manière plus générale aux côtés des GOATs tous sports confondus, de la trempe de Michael Jordan, Mike Tyson et consorts ?
Dans ce même entretien accordé à l’Equipe, le Serbe s’est contenté d’une réponse laconique, mais néanmoins ambitieuse :
Je suis qui je suis, je suis fier de ce que j’ai accompli, mais je respecte les autres époques et toutes les opinions et je laisse le débat du GOAT aux autres. C’est ma réponse.
Et le « Djoker » d’ajouter tout de même, comme pour convaincre une dernière fois :
J’ai fait beaucoup dans mon sport, avec mes records. Je suis éligible. Aux autres de voir si cela suffit ou pas. Ça reste subjectif. Mais ça m’honore d’appartenir à cette caste.
Conscient de l’énorme marque qu’il a d’ores et déjà laissée, non seulement sur le tennis mais sur le sport en général, Novak Djokovic ne joue pas au faux modeste : oui, il coche de nombreuses cases pour s’asseoir à la table des plus grands. En revanche, il appartient à chacun de se positionner sur ce débat très subjectif, et de l’inclure ou non. De son côté, le Serbe semble en tout cas en paix avec ce qu’il a accompli.
