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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si elle a également tourné aux côtés de Jean Dujardin dans « OSS 117 », l’histoire retiendra surtout le formidable duo par l’acteur et Bérénice Bejo dans « The Artist », film oscarisé à la renommée mondiale. Une période qui a été propice à de grands bouleversements dans la vie des deux acteurs, comme l’a expliqué la native de Buenos Aires.
Il est le film français ayant reçu le plus de distinctions de l’histoire. Voilà comment situer « The Artist », véritable ovni réalisé par Michel Hazanavicius en 2011. Si Jean Dujardin est l’acteur principal de ce formidable projet, avec son interprétation époustouflante de George Valentin, Bérénice Bejo alias Peppy Miller joue également un rôle primordial dans ce chef-d’oeuvre.
Bérénice Bejo évoque le rythme dingue pendant « The Artist »
Si le succès du film a évidemment impacté la carrière des deux acteurs pour le meilleur, Bérénice Bejo se souvient d’une période complètement dingue, marquée par des interviews et de la promo à ne plus en finir. Invitée du plateau de « C A Vous » il y a quelques mois, elle s’en était ainsi souvenue sans détour.
Bérénice Bejo : Ah ouais c’est vrai… On a fini complètement tarés Jean et moi ! Je faisais ses réponses, lui les miennes… Je pense qu’il y a des interviews complètement loufoques ! Parce qu’on disait n’importe quoi. Je savais même plus ce que je disais… J’entendais ‘chien’ je disais un truc sur les chiens, j’entendais ‘claquette’ je répondais claquette…
Une sorte de « burnout médiatique » tout à fait compréhensible, quand on se souvient de la magnitude prise par le projet dans le monde entier. Notons de plus qu’à cette époque, ni Dujardin ni Bejo n’étaient habitués à ce type d’attention internationale, d’ordinaire réservée aux tout plus grands noms. Même Michel Hazanavicius, d’ordinaire plutôt réservé, a changé durant cette période. L’actrice se souvient :
Il faisait des one-man (show, ndlr) ! Il s’est complètement ouvert. Il faisait des présentations avec le public et il partait en roue-libre. Il faisait rire tout le monde, il sortait des blagues… On avait un petit numéro, c’était génial
Au final, c’est avec un brin de nostalgie et un peu d’incrédulité que toutes les parties prenantes de ce formidable projet repensent à cette époque, qui aura marqué la destinée de tout le monde. Après sa période « américaine » qui a découlé de « The Artist », Jean Dujardin a quant à lui préféré se recentrer sur la France, histoire de retrouver du calme et des repères.
Le rythme absolument dingue durant la promo de « The Artist » ne semble pas manquer à Bérénice Bejo, consciente qu’elle et Jean Dujardin ont repoussé les limites de leur corps pour être à la hauteur de l’attention mondiale qui leur était portée. Fort heureusement, ça valait le coup, et ce petit bijou est désormais gravé dans l’histoire du cinéma.
