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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Grande gueule et acteur bien connu du public français, Mathieu Kassovitz a quelque chose que personne ne pourra jamais lui enlever : son franc-parler. En 2018, il le démontrait d’ailleurs en évoquant sa consommation de cannabis de manière très libre, là où le sujet reste tabou pour de nombreuses stars. On fait le point sur ses propos, 100% honnêtes.
Interprète de l’inoubliable Malotru dans le « Bureau des Légendes », parmi d’autres nombreux grands rôles, Mathieu Kassovitz est un acteur un peu à part dans le cinéma français. Loin des lumières et du showbiz, celui qui a connu une enfance difficile est resté profondément authentique. Un trait qu’il a de nouveau démontré en 2018 lors d’une excellente interview à Nova, centrée sur sa consommation de cannabis.
Mathieu Kassovitz assume d’énormément fumer de drogue
Au cours de l’entretien, Kassovitz, qui ne boit pas d’alcool, a révélé qu’il était un gros fumeur, dès le réveil. Mais pour lui, c’est tout sauf un problème :
Je suis un gros fumeur. J’ai eu la chance de ne pas fumer jeune. J’ai commencé à fumer à 25 ans et je suis un défenseur du cannabis depuis une dizaine d’années.
Je suis quelqu’un qui fume beaucoup, mais je suis capable d’arrêter de fumer quand j’ai besoin de le faire pour le travail, quand j’ai besoin d’être plus focus. Mais mon choix est de continuer, parce que je préfère fumer. Je préfère être high que ne pas être high. Après il faut savoir comment fumer, il faut savoir ce que l’on fume et pourquoi on fume. C’est une drogue de paix, pas une drogue d’agressivité. C’est quelque chose qui doit vous aider à vous accomplir.
Avec de nombreux joints fumés chaque jour, Kassovitz n’est-il pas inquiet pour sa santé malgré tout ? Ne préférerait-il pas arrêter ? Là encore, il répond en nuance :
J’aimerais qu’elle soit plus maîtrisée, je préfèrerais fumer deux joints par jour. Mais j’ai la chance d’avoir une constitution qui est spéciale. Quand je m’entrainais pour la boxe, après deux heures d’entrainement, je disais à mon coach que j’avais fumé trois joints juste avant. Je lui demandais s’il fallait vraiment que je fasse le travail d’arrêter. Et mon coach me répondait : « Non, si ça te décontracte, si tu arrives plus lâché, que c’est plus organique, fais ce qui est bon pour toi. »
Après, comme pour toutes les addictions, je pense que le principal c’est de les commencer le plus tard possible. Si ça fait du mal à votre vie, vous devez arrêter. Si ça vous empêche pas de vivre, alors pourquoi arrêter ?
Questionné sur le fait qu’il soit l’une des rares personnalités à assumer cette consommation, Kassovitz dénonce une certaine hypocrisie de la profession, arguant qu’une grande partie du showbiz a recours à cette substance :
Je vous garantis que tous les acteurs fument. Tout le monde fume ! Mais ils ont peur du gendarme, et ils ont peur de moins vendre de billets d’entrée. Je pense qu’ils ont tort. C’est une erreur de ne pas affirmer qui on est, juste pour préserver le bourgeois. On est dans un pays qui est l’un des plus gros consommateurs d’Europe. C’est complètement absurde de ne pas en parler.
Favorable à la dépénalisation du cannabis, et grand partisan de sa consommation, Mathieu Kassovitz ne nie pas être un très gros fumeur. Ses arguments sont clairs et précis, même s’ils omettent tout de même les impacts négatifs sur la santé. En tout cas, on ne peut que reconnaître l’honnêteté de l’acteur !
