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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Alors que tout le monde attendait Victor Wembanyama au sommet, c’est Chet Holmgren qui attire finalement la lumière chez les jeunes prodiges de NBA. Sa réputation commence d’ailleurs à se répandre dans la ligue, la preuve avec ce témoignage d’un grand vétéran.
Après bientôt un quart des matchs disputés, Chet Holmgren semble prendre de l’avance sur Victor Wembanyama dans la course au titre de Rookie de l’Année. Si tout n’est pas simple pour l’intérieur du Thunder, il a notamment été muselé assez violemment par Rudy Gobert lors de sa dernière apparition, il profite néanmoins d’un effectif bien plus solide que son rival.
En effet, là où le Français doit se débrouiller avec un meneur qui découvre le poste et n’a pas encore la vision du jeu, Jeremy Sochan, Holmgren évolue avec l’un des meilleurs joueurs de la ligue en la personne de Shai Gilgeous-Alexander. Ce dernier occupe tellement les défenses qu’il laisse des grands espaces à son jeune partenaire, qui a le talent pour faire payer le moindre décalage.
Patrick Beverley charmé par Chet Holmgren
Dans son dernier podcast, Patrick Beverley a évoqué le cas Holmgren et il a expliqué pourquoi il était impressionné par son début de saison. Il a également dévoilé le témoignage de SGA, qui a peut-être fait le compliment ultime pour un joueur blanc dans ce microcosme majoritairement afro-américain. On comprend mieux pourquoi son intégration a été si parfaite.
Chet a été bon contre nous. Je n’ai pas eu l’impression qu’il était dominant, mais il a été dominant. Tu es tellement concentré sur Shai Gilgeous-Alexander, que quand tu lèves la tête, tu te rends compte qu’il a mis 25 points. Il est venu me montrer son respect après la rencontre. Je ne parle pas à énormément de jeunes joueurs, je ne leur serre même pas la main. Lui est venu me voir pour me demander comment ça allait. Ça c’est cool.
J’aime bien sa personnalité et j’aime bien son jeu. J’ai quand même dû demander à Shai s’il était bien le prodige que l’on présente. Il m’a simplement répondu : « C’est un n-word ». Très bien, c’est tout ce que je voulais entendre. Je te souhaite la bienvenue dans notre monde.
Patrick Beverley ne parle pas aux jeunes, ne les salue même pas après les matchs, sauf exception. Chet Holmgren a donc pris les devants et son geste a été fortement apprécié par le chien de garde des Sixers. D’ailleurs, ce dernier a encore plus aimé la description faite par Shai Gilgeous-Alexander au sujet de l’intérieur, puisque c’est la confirmation qu’il ne joue pas un rôle pour bien se faire voir dans le vestiaire du Thunder. Il respecte la culture afro-américaine, et ses partenaires le lui rendent bien.
Chet Holmgren est excellent, sur le terrain et en-dehors. Il a déjà gagné le respect de tous ses partenaires, mais aussi celui de vétérans d’ordinaire très difficiles comme Patrick Beverley. Son début de carrière est bon à tous les niveaux.
