À 60 ans, le trouble méconnu dont souffre Stéphane Bern : « Ça peut aller jusqu’à…

Stéphane Bern
Konbini (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Animateur particulièrement apprécié des Français, Stéphane Bern n’est pas nécessairement du genre à étaler sa vie privée dans la presse. En 2020, pourtant, il avait révélé le rare trouble qui l’atteignait. Et si tout cela peut paraître désuet à première vue, les conséquences peuvent en fait être plutôt sérieuses. Explications.

Publicité

Personnalité du PAF spécialisée dans l’histoire, défenseur de la France et de son patrimoine, Stéphane Bern est très apprécié d’une bonne partie des téléspectateurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si carrière s’étend sur plus de trois décennies. Sur le plan privé, le Lyonnais de naissance n’a jamais fait de vagues dans les médias. En revanche, il s’est confié sur un trouble qui l’affecte au quotidien.

Stéphane Bern honnête sur sa syllogomanie

Dans les colonnes de Paris Match en 2020, Bern révélait en effet être atteint de syllogomanie. Qu’est-ce donc concrètement, derrière le nom un peu barbare ? Il s’agit en fait de la grande difficulté pour une personne à se séparer de ce qu’elle possède, indépendamment de la valeur des biens. L’animateur s’était confié sans fard :

Publicité

Je suis atteint de syllogomanie : je conserve tout et ne jette rien. Je collectionne en secret les vieilles boîtes à biscuits Delacre. Celles où figurent les familles royales, notamment la famille royale belge. J’en ai une quinzaine. Mon bureau est dans un foutoir total, c’est plein de vie, mais on ne sait plus où marcher !



Au premier abord, tout ça peut paraître finalement anodin. Mais pour certaines personnes touchées comme lui, ce n’est pas le cas. Le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » explique ainsi :

Les personnes atteintes de syllogomanie ont toujours une telle difficulté à jeter ou à se séparer de leurs biens que les objets s’accumulent et encombrent les espaces de vie au point de les rendre invivables. Contrairement au collectionneur, le syllogomane accumule les choses d’une manière désorganisée et il a des difficultés à se séparer d’objets de peu de valeur.

Publicité

Dans « Mieux Vivre Santé », le psychiatre Jérôme Palazzolo ajoutait quelques compléments d’information sur la potentielle sévérité du trouble. Heureusement, Stéphane Bern n’en est pas là :

L’espace vital de la personne finit par être saturé, affectant sa vie sociale au quotidien : elle n’accueille plus personne chez soi et ne se rend plus chez les autres, de peur de devoir ensuite inviter en retour… C’est un facteur d’isolement majeur. Ça peut même aller jusqu’au syndrome de Diogène, c’est-à-dire que la personne ne jette même plus ses détritus, néglige son hygiène et finit par vivre dans des conditions insalubres ».

Publicité

Si vous ne connaissiez pas la syllogomanie, vous savez désormais ce qu’il en est grâce à Stéphane Bern. Rien de (trop) grave, évidemment, mais tout de même un trouble embêtant à gérer au quotidien, et qu’il faut en permanence surveiller afin de ne pas le laisser dériver. Dans le cas de l’animateur, tout a l’air sous contrôle, et tant mieux !

Pop culture

Les dernières actus