Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Lorsque LeBron James est arrivé en NBA, il était déjà une superstar et l’un des meilleurs joueurs de la planète. C’est la raison pour laquelle une interview piquante des ex-Cavaliers avait choqué les fans. 20 ans après, un sceptique est revenu sur cette séquence légendaire.
Aujourd’hui, Victor Wembanyama est un nom connu de tous, même de ceux qui ne suivent pas spécialement le basket. Déjà parce qu’il a un physique hors du commun, mais aussi parce qu’il est annoncé depuis des années comme étant le potentiel successeur de Michael Jordan. Et cela ne fait aucun doute, les réseaux sociaux ont aidé le prodige à exploser à l’international.
C’est ce qui rend la carrière de LeBron James absolument dingue… En 2003, époque où les médias traditionnels étaient les seules sources d’informations, le King avait réussi à s’imposer comme un véritable phénomène de société. Son nom était évoqué sur tous les plateaux les plus prestigieux, il faisait les plus grosses Unes, ce qui faisait logiquement des envieux.
Carlos Boozer revient sur l’interview au sujet de LeBron
Dans le vestiaire des Cavaliers notamment, tous n’étaient pas heureux de savoir qu’un tel prodige allait débarquer et révolutionner la franchise. Carlos Boozer s’était montré assez virulent dans une interview, et 20 ans après, il est revenu sur ses propos auprès de Cleveland.com. D’après lui, les joueurs auraient été victimes d’une mauvaise pratique journalistique.
Ce qui est drôle, c’est que les journalistes n’ont jamais donné le contexte de ces interviews, ils ont essayé de transformer nos propos. Au moment de l’interview, LeBron avait peut-être joué 15 matchs de sa dernière année au lycée. Pendant ce temps, nous affrontions tous les plus grands, Kobe Bryant, Tracy McGrady, Kevin Garnett, Tim Duncan… Et c’est très rare de voir un jeune de 18 ans arriver et changer une franchise !
Et puis j’avais appris à jouer avec Darius Miles, qui était titulaire à l’aile. J’essayais aussi de défendre mon coéquipier. Il y avait des rumeurs autour de lui et Ricky Davis, d’un potentiel échange si LeBron était drafté. Donc oui, je disais que nous avions de meilleurs joueurs que lui sur son poste, parce que j’étais parti à la guerre pendant des mois avec ces gars. Ils ont voulu faire croire qu’on ne croyait pas en LeBron, mais ce sont des conneries.
D’après Carlos Boozer, l’interview diffusée après la lottery avait été tournée des mois auparavant, quand les Cavaliers étaient encore dans le doute. Oui, ils émettaient des réserves claires sur LeBron James, mais c’était plutôt par solidarité pour les joueurs de l’effectif en danger que par réelle médisance. Dans tous les cas, difficile de ne pas rire face à ces images qui ont, évidemment, mal vieilli.
Non, Carlos Boozer et les anciens des Cavaliers n’avaient pas détruit LeBron James volontairement après la lottery. Ils s’étaient exprimés des mois avant, et ils pensaient surtout à conserver une bonne cohésion dans le vestiaire.