Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Figure majeure de la scène humoristique française, et unanimement connu du grand public pour son rôle dans « Les Nuls », Dominique Farrugia mène un vaillant combat contre la maladie depuis plus de 30 ans. Désormais sexagénaire, il a profité de la sortie de son livre « Elle ne m’a jamais quitté » en 2021 pour évoquer sa maladie, et pour se purger de certains de ses écarts passés. Dont celui de la drogue.
Les fans de Dominique Farrugia peuvent être comblés, son retour sur les écrans est proche. En effet, TF1 a annoncé que le célèbre acteur, réalisateur et producteur rejoignait l’équipe de Camille Combal dans l’émission « Camille & Images », dont la première diffusion est prévue le 9 novembre. Un nouveau chapitre dans la riche carrière de l’éternel acolyte d’Alain Chabat, atteint d’une sclérose en plaques.
Cette maladie neurologique, Farrugia l’a contractée à seulement 28 ans, quelques mois après le décès tragique de son complice Bruno Carette. Devenu l’un des principaux ambassadeurs de cette terrible pathologie face à laquelle il s’accroche, il a sorti le livre « Elle ne m’a jamais quitté » il y a deux ans, évoquant ainsi son combat.
Dominique Farrugia évoque sans tabou sa prise de drogue
Dans cet ouvrage, Farrugia reconnaît également avoir d’abord versé dans le déni à l’annonce de cette maladie si jeune. Il ne renie rien de ses excès, même les plus inavouables comme son penchant pour la cocaïne. Au Parisien, il confiait ainsi :
Je suis dans le déni. J’ai 29 ans. Je mène une vie dont je n’aurais jamais osé rêver. Je fais ce que j’aime : écrire, produire, jouer. J’ai des amis fantastiques, avec qui on travaille comme des brutes à l’époque des Nuls. On fait la fête, il y a de l’alcool, de la cocaïne. Je ne veux rien m’interdire. Et surtout, ne pas m’interdire de continuer de rêver de sortir de mon milieu social.
En dérive, le natif de Vichy a fort heureusement eu la force de stopper sa consommation. Interrogé par France Info en 2021, il était revenu sur l’importance de cette confession :
Mon père m’a expliqué : « Essaie de ne pas te couper en te rasant ». Je porte la barbe, et ça voulait dire : « Regarde-toi dans la glace ». Moi, je veux essayer de me regarder dans la glace. Avec la cocaïne, j’ai fait une connerie, mais une vraie connerie ! Jusqu’au moment où j’ai dû arrêter et j’ai arrêté.
Aujourd’hui, c’est sans la drogue mais avec une hygiène de vie maîtrisée et un poids de forme retrouvé que Farrugia lutte contre la maladie. Toujours au micro de France Info, il expliquait que l’approche à adopter est avant tout mentale :
J’estime avoir eu de la chance de ne pas m’être laissé aller, d’avoir continué, d’avoir eu ce mantra qu’on m’a donné : « Tu traites ta maladie de deux façons. Ou comme une amie, tu te plains et tu restes au lit. Ou comme une ennemie, tu te lèves, tu marches et tu vas travailler ». J’ai gardé ça au fond de moi et je me suis battu jusqu’à aujourd’hui. Quelqu’un me demandait : « Qu’est-ce que tu fais le matin en te levant ? » J’essaie de voir comment je marche.
Comme beaucoup de ses homologues à l’époque des années de gloire de Canal+, Dominique Farrugia a testé le paradis artificiel de la cocaïne. Une expérience dont il est heureusement revenu, et dont il admet sans mal qu’il s’agit d’une « vraie connerie ». À bon entendeur pour tous ceux qui se laisseraient tenter par ce poison…