Considérée archaïque et intolérable de nos jours par beaucoup, l’analyse du basket via le simple prisme de la couleur de peau reste malgré tout d’actualité. Une figure du paysage NBA l’a par exemple encore montré il y a peu avec des propos chocs.
Dans une ère où la liberté d’expression s’avérait bien différente, de tels propos se voulaient relativement fréquents. Ils pouvaient d’ailleurs être prononcés par des figures de la ligue sans crainte de quelconques répercussions. Dans la lignée de celui de Michael Jordan, les discours mettant la couleur de peau des joueurs au centre de l’équation se révélaient ainsi assez communs il y a encore quelques décennies en NBA.
La sortie incendiaire de LaVar Ball sur les joueurs blancs
Dans une certaine mesure habituels par le passé, les commentaires distinguant les joueurs de basket selon leur carnation créent désormais de véritables polémiques. LaVar Ball a pu s’en rendre compte en 2017. Tandis que son fils aîné, Lonzo, venait de s’incliner contre Kentucky lors de la March Madness, lui avait tenté de justifier ce résultat par le cinq majeur de UCLA, semble-t-il trop blanc à son goût :
De façon réaliste, vous ne pouvez pas espérer remporter un titre avec 3 joueurs blancs, ils sont trop lents au niveau du jeu de jambes. D’ailleurs, j’avais dit à Lonzo, « Tu vas sûrement devoir mettre 30 ou 40 points dans un de ces matchs (pour pallier ça). » Il s’avère que ce match, c’était celui contre Kentucky.
À l’époque, la sulfureux paternel semblait donc remettre la faute sur trois joueurs bien spécifiques de UCLA, à savoir T.J. Leaf, Bryce Alford et Thomas Welsh.
Leur total de 39 points s’était alors révélé insuffisant pour l’emporter face aux Wildcats, tout comme les 10 petites unités inscrites par Lonzo. Sans surprise, la réaction de LaVar avait toutefois reçu un accueil glacial et lui avait valu des accusations de racisme. Accusations auxquelles il a fini par réagir des années plus tard au micro de VladTV, se cachant derrière une défense qui paraissait encore une fois très limite :
Je comprends l’énervement des personnes blanches. Je serais énervé aussi s’ils m’avaient dit qu’on ne peut pas gagner avec des joueurs noirs. Mais ils n’ont pas à m’en vouloir parce que j’ai dit la vérité ! (…) De là à en faire du racisme, ça dépend du point de vue. Mais je ne peux pas être raciste sachant que ma femme est blanche et que mes fils sont métisses ! (…)
S’ils veulent la jouer sensibles et me faire passer pour quelqu’un de raciste, ils n’ont qu’à me faire mentir et remporter un titre comme ça ! Mais en vrai, même s’ils me font mentir, ça ne voudra rien dire.
Autant dire que le cinquantenaire n’a que faire des critiques qu’il peut recevoir, aussi graves puissent-elles paraitre, et qu’il ne compte pas peser davantage ses mots de sitôt. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.
Pour LaVar Ball, l’infériorité des joueurs de basket blancs par rapport à leurs homologues noirs serait indéniable en ce qui concerne la rapidité du jeu de jambes. Des paroles qui n’ont évidemment fait que ternir un peu plus son image sur la planète NBA.