Avant de faire la guerre dans une cage et avec des gants, Benoît Saint-Denis faisait la guerre sur un vrai champ de bataille avec un fusil. D’ailleurs, pendant son passage dans les forces spéciales de l’armée française, il a eu une grosse révélation.
À l’UFC, personne ne porte aussi bien son surnom que Benoît Saint-Denis, aussi appelé le « God of War ». Car avant de faire la guerre à tous ses adversaires dans la cage, il portait réellement le treillis de l’armée française, et plus particulièrement des forces spéciales… C’est peut-être le seul qui est plus en sécurité dans l’octogone que dans son métier de base.
Car dès ses 19 ans, et après 1 an et demi d’une formation aussi intense que difficile, il a été déployé dans les zones de conflit sur le continent africain, et il l’a parcouru pendant trois ans en répondant à diverses missions antiterroristes. Quand on affronte la mort au quotidien dans des batailles armées, monter dans une cage contre un homme de 70 kilos doit être on ne peut plus rassurant.
La révélation de Benoît Saint-Denis dans les forces spéciales
Et cette expérience, qui a forgé Benoît Saint-Denis en tant qu’homme, lui a aussi permis de découvrir sa vraie destinée. De passage dans l’excellent podcast « Gi Or No Gi » il y a quelques mois, la nouvelle star de l’UFC a fait une grosse révélation sur son passage dans les forces spéciales. Visiblement, c’est à la guerre qu’il a découvert son amour du combat :
Pour rentrer dans les forces spéciales c’est une formation qui dure un an et demi, et on a été 10 à réussir sur les 60 candidats initiaux. C’est une sacrée aventure d’entrer dans les forces spéciales, humainement surtout. Mais au fil du temps, je me suis rendu compte que ce que je recherchais le plus c’était le combat. L’avantage du MMA c’est que tu peux t’entrainer tous les jours, tu peux choisir ton entourage.
Tu as une liberté et une autonomie de dingue dans ce milieu. Tu choisis ton entourage, tes sparrings, la qualité et la dureté de tes entrainements… Et puis tu as des dates pour combattre. T’as toujours 20% de chance que le combat soit annulé pour telle ou telle raison, mais tu as des gars dans les forces spéciales qui sont entrés des années où il ne se passait rien. Des gars n’ont pas tiré un coup de feu.
En parcourant le monde avec les forces spéciales françaises, Benoît Saint-Denis s’est rendu compte qu’il vivait pour le combat et son adrénaline. Alors forcément, quand il s’est rendu compte que le MMA pouvait lui apporter cette sensation et qu’il a découvert la liberté qui règne dans le milieu, il a immédiatement abandonné le fusil pour les gants. Les fans de sports de combat ne peuvent que le remercier pour cette décision, lui qui est maintenant si divertissant.
Benoît Saint-Denis n’aurait pas accepté de passer des mois sur le terrain avec l’armée sans goûter au combat. À l’UFC il s’entraine tous les jours et monte régulièrement dans la cage pour assouvir sa soif de violence.