Joueur aux talents multiples, Michael Jordan faisait surtout office d’expert en matière de scoring. Et ce, très tôt dans sa carrière. Cela ne faisait cependant pas toujours les affaires de ses entraineurs, comme l’un d’eux l’a raconté de façon hilarante.
Lorsque vous souhaitiez inscrire des points et que vous possédiez un certain Michael Jordan dans votre équipe, pas besoin de chercher bien loin. Scoreur d’élite dès sa saison rookie en NBA, le mythique arrière des Bulls affichait déjà de sérieuses prédispositions avant d’intégrer les rangs de la ligue. À 20 ans seulement, il faisait ainsi les beaux jours de la fac de North Carolina, mais aussi ceux de la sélection américaine.
L’anecdote folle sur le 1er titre de Jordan avec Team USA
Avant d’écrire l’histoire du basket FIBA en tant que membre de l’inoubliable Dream Team, Jordan a représenté les États-Unis lors des Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. À l’époque encore universitaire, il s’imposait déjà comme une immense menace pour ses adversaires… mais aussi un élément perturbateur pour ses coachs. Sélectionneur de l’époque, Bobby Knight révélait ainsi dans un talk-show :
On jouait pour l’or olympique à Los Angeles en 1984 et on affrontait l’Espagne. À la mi-temps, on menait de 28 points. Jordan a inscrit 19 points en 11 minutes, en plus de 12 rebonds et 9 passes décisives. On jouait de façon parfaite, mais j’essaie toujours de faire en sorte qu’on joue mieux en seconde période. Mais là, je me suis demandé, « Qu’est-ce que je peux bien dire pour qu’on joue mieux que ça ? »
En effet, difficile de rêver meilleure première mi-temps que celle réalisée ce jour-là par MJ et ses coéquipiers. Knight a néanmoins dû trouver une parade et a décidé de s’en prendre… à His Airness :
Une fois rentré au vestiaire, le premier gars que j’ai vu, c’était Jordan. Du coup, je me suis dit, « Je vais lui hurler dessus parce que comme ça, les autres vont se dire, ‘Wow, s’il s’énerve autant avec Jordan, qu’est-ce qu’il doit penser de nous !’ »
Je me suis approché de lui et je lui ai balancé, « Mike, bordel, quand est-ce que tu vas poser un écran ?! Tout ce que tu fais, c’est scorer, prendre des rebonds et faire des passes ! Bordel, pose un foutu écran sur ce terrain ! »
À court de critiques à adresser à sa star, le tacticien n’a donc rien trouvé de mieux que lui reprocher… son nombre d’écrans posés. Le genre de tacles qui aurait décontenancé plus d’un joueur de cet âge, mais certainement pas Mike :
Michael m’a regardé avec un grand sourire et m’a dit, « Coach, vous n’avez pas dit récemment que j’étais peut-être l’un des joueurs les plus rapides que vous avez jamais côtoyés ? » Je lui ai répondu, « Quel est le rapport avec les écrans ?! » Il m’a dit, « Coach, je pense que je les pose trop rapidement pour que vous puissiez les voir ! »
Pour information, Michael Jordan a officiellement terminé cette rencontre face à l’Espagne avec 20 points, 1 rebond et 2 passes. Autant dire que Bobby Knight a (grandement) embelli cette histoire, qui n’en reste pas moins épique et incroyable.