Ce n’est un secret pour personne, Michael Jordan n’était pas le coéquipier le plus sympa. Il ne pensait qu’à gagner, qu’à remporter des titres, et il ne supportait pas ceux qui le ralentissaient dans sa quête. Alors parfois, il lâchait quelques insultes lunaires.
Michael Jordan restera dans l’histoire de la NBA comme le meilleur joueur de tous les temps, ou l’un des meilleurs pour ceux qui placent LeBron James au-dessus dans la hiérarchie all-time. Il faut dire qu’avec son palmarès et son rôle dans la mondialisation du sport, il a d’excellents arguments à faire valoir dans les débats à son sujet.
En revanche, il y a fort à parier que les avis seraient différents si les fans avaient eu l’opportunité de jouer avec lui. Car le coéquipier Jordan avait des côtés objectivement insupportables au quotidien. Oui, il connaissait la méthode pour gagner, mais cela justifiait parfois des comportements douteux. Ce n’est pas Steve Kerr qui dira le contraire, lui qui a été frappé par le n°23 lors d’un simple entrainement.
Les attaques acerbes de Jordan sur ses coéquipiers
Et lorsque les abus n’étaient pas physiques, ils étaient psychologiques avec des attaques verbales assez violentes. Comme l’expliquait Sam Smith dans son livre « Jordan Rules », le patron des Bulls ne mâchait pas ses mots pour « motiver » ses partenaires. Il avait notamment des choses à dire sur ceux qui ne lui passaient pas assez le ballon à son goût :
« Je déteste être sur le terrain avec ces éboueurs, ils ne font jamais la passe. Le sale gros, il n’a pris qu’un rebond en trois matchs ! Il est ailier fort, peut-être qu’on devrait renommer la position ailier faible. » Jordan avait une langue aiguisée, comme lorsqu’il a vu le rookie Stacey King arriver dans le vestiaire avec une boite. Il a crié : « J’espère qu’il y a un tir fonctionnel dans la boite ! ».
De même quand le remplaçant Charles Davis essayait d’obtenir des places pour que sa famille puisse venir le voir à Atlanta : « Ils n’ont pas besoin de places pour te voir assis sur un banc, ils peuvent passer chez toi c’est la même chose. » Il a aussi crié à Horace Grant qu’il était stupide et qu’il faisait rater tous les systèmes mis en place.
Michael Jordan régnait sur le vestiaire des Bulls comme un tyran et il n’hésitait pas à attaquer ses partenaires avec des blagues humiliantes. Le pire, c’est que c’était efficace si l’on se fie seulement aux résultats sportifs. Il ne s’est pas forcément fait beaucoup d’amis dans ses équipes, mais il a rempli des armoires à trophées à lui seul.
Être coéquipier avec Michael Jordan, c’était accepter les critiques et les insultes contre l’assurance de jouer un beau basket et de viser le titre. Un sacrifice que certains anciens des Bulls ne doivent pas regretter avec leurs bagues.